Logo ETI Quitter la lecture facile

En ce moment

Revue du web #67 : les vidéos les plus étonnantes de la semaine

Posté le par La rédaction dans Informatique et Numérique

Toutes les deux semaines, la rédaction vous propose quelques vidéos glanées sur la Toile, présentant un intérêt scientifique certain, en lien – ou non – avec l'actualité des sciences. Certaines sont étonnantes, d'autres franchement loufoques.

Cette semaine dans la revue du Web :

  • De toute beauté : des ferrofluides, de la couleur, et du mouvement ;
  • Au plus près d’un volcan islandais en éruption, avec un quadricoptère et une GoPro ;
  • Biomimétisme : premier bain réussi pour une pieuvre robotique en mer Égée ;
  • Assembler un réacteur à fusion nucléaire : un véritable jeu d’enfant ;
  • Le gadget (inutile?) de la semaine : une prothèse de pouce pour n’importe quelle « phablette » ;
  • Et en bonus cette semaine : le plaisir jouissif de casser des trucs (chers).

De toute beauté : des ferrofluides, de la couleur, et du mouvement

Sérosité (nom féminin) : « liquide voisin du sérum sanguin, contenu normalement dans les membranes séreuses, et constituant les œdèmes ou certains épanchements » (d’après le Larousse). Peu de chances qu’une vidéo baptisée « Serosity » puisse exciter le chaland, et pourtant : pour débuter en beauté notre soixante-septième Revue du Web, voici « Serosity », une vidéo réalisée par Alistair Moncur, un Anglais touche-à-tout qui a eu la très bonne idée de filmer des ferrofluides colorés en mouvement, un vrai petit bijou concentré sur la surface approximative d’une pièce de cinq centimes d’euros.

Les ferrofluides sont des dispersions colloïdales de nanoparticules ferromagnétiques d’une dizaine de nanomètres environ, dans un liquide porteur. L’application d’un champ magnétique extérieur permet au tour de magie de commencer : les liquides colorés se meuvent doucement, semblent palpiter pour former des vitraux d’inspiration païenne, ou se hérissent de pointes à l’équilibre instable, construisant des figures microbiennes dans un ballet organique proprement envoûtant.

Au plus près d’un volcan islandais en éruption, avec un quadricoptère et une GoPro :

L’ Islande – comme l’Indonésie – peut avoir des allures de terre promise pour tous les amateurs de volcans. L’île, forte de ses 130 volcans actifs, fait même régulièrement la une comme lors de l’éruption de l’Eyjafjöll (en 2010) qui avait eu des répercussions sans précédents sur le trafic aérien à l’échelle mondiale. Eric Cheng sait donc à quoi s’en tenir lorsqu’il fait ses bagages pour la petite république insulaire. Le directeur de l’imagerie aérienne du fabricant chinois de drone DJI ne part d’ailleurs pas les mains vides : dans ses valises se retrouvent évidemment un drone de type quadricoptère, ainsi qu’une caméra GoPro.

Répondant à l’appel de l’un de ses amis photographes, il obtient sans souffrance toutes les autorisations nécessaires et se retrouve assez rapidement aux abords du Bárðarbunga, un volcan associé à une fissure volcanique, entré en éruption il y a près d’un mois. Bien décidé à s’approcher au plus près du cratère avec son drone, il finit néanmoins par perdre systématiquement à la fois le contrôle de son bolide et le signal vidéo.

Lors du tout dernier voyage, le signal vidéo disparaît complètement, l’obligeant une fois de plus à déclencher le mode « récupération », sorte de pilote automatique de la dernière chance conçu pour que le bolide puisse rentrer au bercail. Après quelques minutes, le bourdonnement rassurant du drone put se faire entendre, à son grand soulagement, mais le quadricoptère n’était pas revenu complètement indemne : la partie avant de la GoPro avait quelque peu fondu.

Heureusement, la carte mémoire était restée intacte, gardant « au chaud » les fantastiques derniers plans de cette petite vidéo de l’extrême. Pour la petite histoire, les parois de la caldeira se sont rompues le lendemain de son départ, inondant de lave la zone où il se trouvait encore la veille.

Biomimétisme : premier bain réussi pour une pieuvre robotique en mer Égée

Le biomimétisme – faire de la recherche en s’inspirant du vivant – est un domaine qui a le vent en poupe. Les chercheurs grecs du FORTH (« Foundation for Research and Technology-Hellas ») ne risquent pas de nous contredire, puisqu’ils viennent de présenter la dernière mouture de leur petit protégé, une sorte de pieuvre robotique baptisée « Roboctopus ». Surs d’eux, les scientifiques grecs vont jusqu’à laisser évoluer librement le céphalopode robotique en mer Égée, nageant de manière très réaliste et naturelle, mais toujours sous leur surveillance bienveillante.

Au début de la vidéo, on aperçoit une version antérieure du robot, malhabile, semblant lutter pour se déplacer. L’ajout d’une membrane entre les tentacules et jusqu’à mi-hauteur va alors multiplier la vitesse du robot par deux, tout en réduisant drastiquement ses besoins énergétiques. L’équipe du FORTH lui a également appris à ramper – une démarche qui ne lui semble toutefois pas vraiment naturelle – et à transporter des objets tels qu’une balle. A suivre !

Assembler un réacteur à fusion nucléaire : un véritable jeu d’enfant ?

C’est en tout cas ce que pourrait suggérer la vidéo qui suit, si l’on ne sait pas que le timelapse de l’assemblage du Wendelstein 7-X couvre la période de 2005 à… 2014. Ce prototype de réacteur à fusion du type « stellarator » – dispositif analogue au tokamak, mais dont le confinement du plasma « est entièrement réalisé par le champ magnétique hélicoïdal créé par l’arrangement complexe de bobines autour du tore, alimentées en courants forts et appelées bobines poloïdales » – a trouvé refuge à l’institut Max-Planck de physique des plasmas, à Greifswald, en Allemagne.

La bête est composée de cinq imposants modules, presque identiques, qui furent préinstallés puis assemblés en cercle dans le hall d’expérimentation. L’un des objectifs affichés du Wendelstein 7-X est de déterminer si les réacteurs à fusion du type « stellarator » sont adaptés pour les centrales nucléaires civiles.

Le gadget (inutile?) de la semaine : une prothèse de pouce pour n’importe quelle « phablette »

L’arrivée en fanfare sur le marché de l’iPhone 6 Plus – bientôt suivi par le Google Nexus 6 – confirme l’orientation prise par les constructeurs d’aller vers des smartphones aux écrans plus grands, sorte d’intermédiaire entre les smartphones classiques et les tablettes, ces fameuses « phablettes » au nom si disgracieux. Pourtant, nombreuses sont les voix qui s’élèvent pour s’unir dans une douce élégie paradoxale, celle de l’utilisateur ému aux larmes de posséder un écran si grand, mais qui réalise finalement que pour la prise en main ou pour la navigation à une main… il va devoir s’accrocher.

Notre gadget (inutile?) de la semaine leur propose une solution originale, perpétuant avec brio l’art japonais du « chindōgu », cette fâcheuse manie qu’ont certains inventeurs à créer des objets « utiles mais inutilisables », répondant efficacement mais de manière inappropriée ou ridicule aux menus problèmes de notre quotidien. Cette solution s’appelle « Yubi Nobiiru », une prothèse de pouce en silicone conçu par les Japonais de Thanko, 11 grammes d’inélégance qui s’utilisent à peu de chose près comme un stylet pour écran tactile. Vous l’aurez compris : pour un peu plus de 10 euros, vous gagnez un peu plus qu’un simple centimètre et demi…

Bonus : le plaisir jouissif de casser des trucs (chers)

« Will it blend ? », ça vous dit quelque chose ? La série de petites vidéos old-school faisant l’apologie de la destruction des objets de notre quotidien, campagne de pub virale assez réussie pour le compte du fabricant américain Blendtec, a fait des émules. En bonus de notre soixante-septième Revue du Web, rien de tel que de plonger tout entier dans le plaisir jouissif et enfantin du saccage pur et dur avec cette première vidéo, démontrant (si toutefois il en était besoin) qu’un iPhone 6, de l’azote liquide et une masse ne font pas bon ménage. Étonnamment, le smartphone semble fonctionner encore quelques secondes après le petit bain d’azote liquide, mais finit tout de même par  rendre l’âme. Avec la masse, la messe est dite.

Mais puisque rien ne vaut vraiment l’original, terminons avec la vidéo du fabricant de blenders, qui reprend du service en s’occupant du nouveau smartphone d’Apple, mais également du Galaxy Note 3, du constructeur sud-coréen Samsung. Will it blend ? Sans aucun doute, les deux téléphones finissant pulvérisés – au sens propre.

Par Moonzur Rahman

Posté le par La rédaction


Réagissez à cet article

Commentaire sans connexion

Pour déposer un commentaire en mode invité (sans créer de compte ou sans vous connecter), c’est ici.

Captcha

Connectez-vous

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous et retrouvez plus tard tous vos commentaires dans votre espace personnel.

INSCRIVEZ-VOUS
AUX NEWSLETTERS GRATUITES !