L'installation d'une VMC (Ventilation Mécanique Contrôlée) permet de répondre à trois grands objectifs : contribuer à la santé et au confort des occupants, assurer le bon fonctionnement des appareils de combustion et préserver la pérennité du bâti en évitant condensations et moisissures. La VMC doit être conçue, réalisée et entretenue avec soin, afin de garantir un air intérieur de qualité sur le long terme ; les occupants doivent être sensibilisés à tous ces aspects.
L'enjeu des professionnels est de concilier économie d'énergie et qualité de l'air, car une ventilation mécanisée nécessite de l'énergie électrique. Si les systèmes de VMC continuent à fonctionner selon le principe d'aération générale et permanente par balayage du logement des pièces les moins polluées vers les plus polluées, leurs composants évoluent afin de les rendre plus efficaces énergétiquement et de limiter les consommations d'énergie. Par ailleurs, la mise en œuvre de réseaux aérauliques étanches, la modulation des débits d'air, la récupération de calories par échangeurs statiques ou thermodynamiques, contribuent à la maîtrise des consommations liées à la ventilation.
Si la VMC se généralise dans les logements neufs, des réflexions sur la ventilation du logement doivent être engagées pour chaque rénovation thermique. L'ADEME estime que 70 % des logements collectifs et 60 % des logements individuels ne possèdent pas aujourd'hui de ventilation efficace. En France, les 30 millions de logements existants (dont 57 % de maisons individuelles) sont dotés à 20 % d'une ventilation générale naturelle, à 35 % d'une ventilation pièce par pièce, à 33 % d'une ventilation mécanique, et 12 % ne possèdent pas de système de ventilation même naturelle.
La VMC devrait être par conséquent un secteur en progression, cependant la crise économique a également des impacts sur le marché de la ventilation. Selon une étude d'Uniclima (syndicat des industries thermiques, aérauliques et frigorifiques), 737 788 VMC simple flux et 31 914 VMC double flux ont été installées en 2013, ce qui représente, par rapport à 2012, une augmentation de 1 % des VMC simple flux autoréglables, mais une baisse de 2,2 % des VMC hygroréglables et de 12,6 % des double flux, alors que ces dernières étaient en progression significative depuis 2006. Quant aux aérateurs de débits (< 400 m3/h) de type VMR (Ventilation Mécanique Répartie), ils ont diminué de 1 %. Les accessoires à joints continuent leur progression, par rapport aux joints standards, et représentent plus de 23 % des ventes d'accessoires de réseaux (contre 18,5 % en 2012). L'étanchéité à l'air des réseaux est donc de plus en plus prise en compte. Globalement, les ventes d'équipements de ventilation performants sont directement impactées par le ralentissement du marché de la construction et tentent de se maintenir grâce à la rénovation.