C’aération, qu’elle soit réalisée de façon naturelle ou mécanique, est indispensable à l’obtention d’un air ambiant de bonne qualité.
Elle a pour priorité de satisfaire les besoins d’hygiène et de confort.
Elle vise en particulier à :
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apporter de l’air neuf, afin notamment d’éviter les situations de confinement et de permettre le bon fonctionnement des appareils à combustion ;
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évacuer l’air vicié par divers polluants ;
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lutter contre l’humidité et les condensations.
Si l’aération permet également de réduire la concentration de certains polluants spécifiques, par apport d’air extérieur et évacuation de l’air pollué, elle ne doit pas être considérée comme suffisante : seule la réduction des émissions de polluants à la source permet en effet d’agir de façon durable.
La ventilation générale et permanente est une obligation légale depuis 1969 pour tous les logements construits à partir de cette date, qu’ils soient collectifs ou individuels. Cette ventilation peut être soit naturelle par conduits à tirage naturel, soit par un dispositif de ventilation mécanique (VMC).
L’arrêté du 28 octobre 1983 modifiant l’arrêté du 24 mars 1982 relatif à l’aération des logements, en vigueur pour les nouvelles constructions, a conservé le principe de ventilation générale et permanente de l’arrêté du 22 octobre 1969. Il fixe des exigences de débits d’air extrait minimum en pièces de service, et autorise la modulation des débits.
Compte-tenu des spécificités des départements d’outre-mer, une réglementation sur l’aération adaptée aux conditions climatiques, aux techniques de constructions et aux pratiques d’aération locales a été élaborée pour les bâtiments d’habitation neufs dans les DOM.
L’être humain, en respirant, consomme l’oxygène dans l’air et rejette du CO2. La ventilation permet de renouveler l’air intérieur d’un bâtiment, et ainsi de maintenir le taux d’oxygène et d’évacuer l’humidité, l’excès de CO2, et les nombreux polluants. Un bon système de ventilation est donc indispensable afin de garantir la santé des occupants et la durabilité du bâti.
Les exigences de ventilation ont évolué au cours du temps.
La moitié du parc de logements a été construite avant 1967, donc avant les règlementations sur l’aération des logements instaurant le principe de la ventilation générale et permanente (arrêtés de 1969, 1982).
La ventilation mécanique contrôlée (VMC) et la ventilation naturelle équipent près de 70 % des logements à elles deux.
La VMC double flux ne représente que 1,1 % du parc.
La ventilation naturelle équipe des logements anciens et/ou réhabilités. Depuis, 1990 la ventilation naturelle a quasiment disparu des constructions neuves de logements. Elle est présente dans 41 % des logements collectifs alors qu’elle n’équipe que 29 % des logements individuels.
La VMC est répartie de manière homogène entre les logements individuels (35,7 %) et collectifs (34 %). Environ 8 % des logements du parc sont construits avant 1968 et ont été réhabilités en installant une VMC, ce qui représente 15 % des logements construits avant 1968.
Environ 20 % des logements construits après 1975 ne sont pas conformes aux réglementations en vigueur de 1969 et de 1982.