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Article

1 - POURQUOI MESURER LA CONCENTRATION DE GAZ ATMOSPHÉRIQUES ?

2 - PRINCIPES DE BASE DES LIDARS ATMOSPHÉRIQUES

3 - LIDARS RAMAN

4 - LIDARS À ABSORPTION MOLÉCULAIRE DIFFÉRENTIELLE (DIAL)

5 - ÉLÉMENTS DE COMPARAISON DES TECHNIQUES DIAL ET RAMAN

6 - CONCLUSION

7 - GLOSSAIRE

8 - NOTATIONS ET SYMBOLES

Article de référence | Réf : E4315 v2

Lidars à absorption moléculaire différentielle (DIAL)
Mesure des gaz atmosphériques par LIDAR

Auteur(s) : Nicolas CÉZARD

Date de publication : 10 déc. 2022

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RÉSUMÉ

Cet article traite des deux principales techniques LIDAR employées pour la télédétection des gaz atmosphériques : les méthodes Raman et DIAL (Differential Absorption Lidar). Les enjeux associés à la mesure des espèces chimiques dans l’atmosphère, ainsi que les fondamentaux de la méthode lidar, sont d’abord exposés. Les techniques Raman et DIAL sont ensuite détaillées. Les bases physiques de la spectroscopie Raman et de la spectroscopie d’absorption sont présentées, ainsi que la manière de les mettre à profit dans des systèmes lidars. Des exemples de lidars Raman et DIAL opérationnels sont commentés à titre illustratif. L’article propose pour terminer une discussion comparative des deux méthodes.

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ABSTRACT

Measuring atmospheric gas with LIDAR

This paper introduces the two main LIDAR techniques (Light Detection and Ranging) for gas remote sensing: the Raman method and the DIAL method (Differential Absorption Lidar). The issues associated with gas remote sensing are first exposed, as well as the lidar fundamentals. Raman and DIAL techniques are then detailed. Physical basis for Raman spectroscopy and absorption spectroscopy are laid down, and also the way to use them in lidar systems. Examples of operational Raman and DIAL lidar systems are commented to illustrate these topics. Finally, a discussion is proposed to compare both methods.

Auteur(s)

  • Nicolas CÉZARD : Directeur de recherche - ONERA/DOTA, Université de Toulouse, Toulouse, France

INTRODUCTION

La surveillance des gaz dans l’atmosphère recouvre des enjeux extrêmement variés, selon les espèces chimiques observées. On peut notamment citer la climatologie, la météorologie, l’environnement, la santé publique, la sécurité industrielle, la défense, l’énergie, et même l’économie et la finance ! Cependant, le milieu atmosphérique, transparent à l’œil nu, insaisissable matériellement, et étendu dans les trois dimensions de l’espace, n’est pas un milieu facile à étudier. Bien sûr de nombreux instruments sont capables de mesurer la concentration d’une grande diversité d’espèces chimiques in situ. Mais bien qu’extrêmement utiles, de telles mesures sont par définition ponctuelles, très limitées dans l’espace. C’est pourquoi il est particulièrement intéressant de développer des outils permettant de caractériser le milieu atmosphérique à distance.

Pour cela, la technique LIDAR (Light Detection and Ranging) dispose d’un potentiel remarquable. Il s’agit d’une technique de télédétection analogue au RADAR (RAdio Detection And Ranging), mais pour laquelle l’émetteur, le plus souvent un laser, fonctionne dans le domaine des fréquences optiques. La longueur d’onde émise étant très petite (< 20 µm), elle est capable d’interagir avec les molécules de gaz et les particules de poussière en suspension dans l’atmosphère. En captant la très faible fraction de lumière rétrodiffusée par les molécules et les aérosols atmosphériques, il est possible d’accéder, par divers procédés, à un grand nombre de propriétés atmosphériques, et notamment à la concentration des gaz en présence. De plus, l’interaction laser-matière étant continue au fil de la propagation du rayon laser dans l’atmosphère, la technique lidar permet des mesures non seulement à distance, mais également résolues spatialement le long de l’axe de visée. La technique lidar est donc susceptible de délivrer beaucoup plus d’informations qu’une instrumentation in situ.

Les deux principales techniques lidar permettant de mesurer à distance le profil de concentration d’un gaz sont le lidar Raman, et le lidar DIAL (Differential Absorption Lidar). Cet article propose une introduction à ces deux techniques. Les bases physiques de la spectroscopie Raman et de la spectroscopie d’absorption sont exposées, ainsi que la manière de les mettre à profit dans des systèmes lidars. Des exemples de systèmes opérationnels et de mesures de concentrations de gaz sont également commentés à des fins d’illustrations. Enfin, une discussion est proposée, visant à faire ressortir les avantages et les inconvénients respectifs de ces deux méthodes.

Le lecteur trouvera en fin d’article un glossaire et un tableau des sigles, notations et symboles utilisés.

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KEYWORDS

lidar   |   Raman   |   DIAL   |   gas remote sensing

VERSIONS

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v2-e4315

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4. Lidars à absorption moléculaire différentielle (DIAL)

4.1 Principe physique de l’absorption moléculaire

  • La description du phénomène d’absorption moléculaire s’appuie également sur la représentation quantique de la matière et des interactions lumière-molécule. À la différence de la diffusion Raman, qui met en jeu des transitions indirectes entre les niveaux quantiques ro-vibrationnels, le phénomène d’absorption met en jeu des transitions directes. Les règles de sélection des transitions s’appliquant au phénomène d’absorption sont également différentes, et s’écrivent au 1er ordre :

    ( 21 )

    Détaillons :

    • le cas Δn = 0 correspond à des transitions entre niveaux d’énergie rotationnelle uniquement. Les énergies impliquées sont alors faibles (car B rot est petit dans l’éq. (11)) et correspondent dans le spectre électromagnétique à de grandes longueurs d’ondes, généralement au-delà de 12 µm et peu exploitables pour des systèmes lidar en raison d’une faible transparence atmosphérique ;

    • le cas Δn = − 1 correspond à des transitions vibrationnelles d’émission spontanée ou stimulée. Les probabilités d’occurrence de ces transitions, qui partent d’un niveau élevé, et donc peu peuplé, sont très faibles et peuvent être négligées ici ;

    • le cas Δn = + 1 correspond à l’absorption vibrationnelle, et les niveaux d’énergie associés correspondent le plus souvent au domaine infra-rouge du spectre électromagnétique. C’est donc cette composante vibrationnelle qui est la plus régulièrement exploitée dans les lidars à absorption différentielle. Elle se décline en deux branches notées PJ = − 1) et RJ = + 1)....

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) -   Bilan des gaz à effet de serre présents dans l’atmosphère, d’après les observations effectuées à l’échelle du globe en 2019.  -  Bulletin sur les gaz à effet de serre – N° 16, par l’Organisation Météorologique mondiale (OMM) (2020).

  • (2) - SALEH (B.E.A.), TEICH (M.C.) -   In Fundamentals of Photonics.  -  P. 678 and p. 922 (1991).

  • (3) - SCHOTLAND (R.M.) -   The determination of the vertical profile of atmospheric gases by means of a ground based optical radar.  -  In Proc. Third Symp. on Remote Sensing of Environment, U. Michigan (1964-1965).

  • (4) - MELFI (S.H.), LAWRENCE (J.D.), Jr., McCORMICK (M.P.) -   Observation of Raman scattering by water vapor in the atmosphere.  -  Appl. Phys. Lett. 15, p. 295-297 (1969).

  • (5) - COONEY (J.A.) -   Remote measurements of atmospheric water vapor profiles using the Raman component of laser backscatter.  -  J. Appl. Meteorol. 9, p. 182-184 (1970).

  • ...

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