Si l’on se pose la question « Pourquoi traiter les composés organiques volatils présents dans l’air ? », deux types d’arguments peuvent être développés en fonction de la sensibilité, des obligations et/ou des contraintes de chacun.
Dans un premier temps, si l’on se place dans une approche environnementale globale, l’impact sur la santé humaine et sur les écosystèmes, l’effet de serre et le réchauffement de la planète, la production anarchique d’ozone dans les villes... sont autant de bonnes raisons pour limiter drastiquement les rejets de COV soit à la source par une approche « procédés propres », soit à l’émission par des procédés curatifs. La communauté internationale s’est mobilisée, avec plus ou moins de volonté, comme l’ont rappelé les événements de la conférence de New York en 1997, pour lutter contre l’augmentation des émissions anthropiques de gaz à effet de serre au travers de la convention signée en juin 1992 à Rio.
Dans un deuxième temps, la discussion peut se situer sur un plan réglementaire. En effet, dans le cadre du protocole de Genève en 1991 sur la limitation des émissions de COV et leurs flux transfrontières, suite à la directive communautaire 99/13/CE du 11 mars 1999, la France s’est engagée à réduire fortement ses émissions. En 1998, les émissions annuelles de COV tous secteurs confondus (industrie, transport, agriculture...) étaient d’environ 2 300 kt ; les objectifs du protocole de Göteborg (1999) demandent une réduction à 1 100 kt en 2010, alors que la directive de l’Union européenne (2001/81/CE) impose un plafond de 1 050 kt pour cette même année. Cette dernière directive concerne environ 400 000 entreprises en Europe qui devront se conformer à la législation en 2005-2007. Les conséquences pratiques de ces directives sont la promulgation en France de divers arrêtés réglementant, pour divers secteurs industriels, les niveaux d’émissions de COV. Ainsi, on peut citer les arrêtés du 2 février 1998 et du 29 mai 2000 complétés par des arrêtés par branche d’activité (cf. ).
Ces quelques points tentent de montrer la nécessité de réduire les composés organiques volatils. Aussi cet article se focalisera-t-il pour une grande part sur le traitement des émissions « fin de ligne » avec quelques informations sur les méthodes de ventilation et de confinement. Cependant, les définitions, les sources, les impacts, les méthodes d’analyse seront aussi abordés afin de donner une vue plus globale du domaine des COV.
Pour plus de renseignements concernant les composées organiques volatils dans l’environnement, le lecteur pourra consulter la référence [1].