Cet article est le deuxième d’une série sur les risques lumineux des sources incohérentes artificielles. Il traite des limites d’exposition et de l’analyse quantitative. Il est précédé par l’article [SL 6 155] sur le cadre normatif et réglementaire et suivi par l’article [SL 6 157] sur la prévention et la protection.
La prise de conscience des dangers potentiels du risque lumineux des sources incohérentes est récente. Le fait que nous baignons depuis nos plus jeunes années, aussi bien dans la vie quotidienne qu’au travail, dans un environnement rempli de sources lumineuses incohérentes, concourt à la difficulté de considérer que la lumière incohérente peut être un risque. Les autres difficultés sont d’ordre technique. De nouvelles technologies permettent de produire des sources compactes et puissantes, aussi bien pour l’éclairage que pour être implantées dans des procédés, avec des caractéristiques techniques éloignées des sources usuelles de lumière. Elles sont donc susceptibles de générer des risques supplémentaires. D’un point de vue de la prévention quantitative, il est difficile d’accéder aux données physiques d’émissions des lampes pour les comparer aux LE (Limites d’Exposition). Néanmoins, une fois considéré que ces sources incohérentes sont potentiellement dangereuses, une comparaison quantitative entre les émissions des sources et les LE s’impose. Cet article propose d’analyser en détail les différentes LE et de les comparer à diverses sources pour une évaluation quantitative du risque lumineux. L’aspect instrumental des mesures, nécessaires à cette comparaison, n’est pas abordé dans cet article.