Développements futurs
Phytoremédiation des sols

Les recherches concernant la phytoremédiation portent actuellement sur les facteurs et mécanismes rhizosphériques qui contrôlent la disponibilité des polluants et les procédés pour la maîtriser. Elles visent également à comprendre les déterminismes (éco)physiologiques et biomoléculaires de la tolérance des contaminants par la plante et la microflore associée. Un des buts appliqués est de produire par criblage des populations sauvages des associations végétal-bactérie-champignon aux capacités de survie et d'installation accrues dans des milieux contaminés hostiles à la plupart des organismes vivants. On cherche également à mieux décrire les mécanismes du prélèvement et de l'accumulation des polluants (surtout les éléments en traces) par la plante, dans l'objectif de produire par modification génétique des cultivars améliorés pour la phytoextraction. Des démarches d'amélioration génétique plus classiques, par criblage des populations sauvages ou de cultivars agricoles, et d'amélioration par sélection massale, mutagenèse ou croisement in vitro sont en cours.

Des travaux visant à mettre au point des techniques d'installation et de surveillance des couverts de phytostabilisation, à construire ou à améliorer des itinéraires techniques pour la culture de phytoextraction sont en cours ou en projet, de même que des investigations sur l'impact écologique d'un site en cours de traitement par phytoremédiation. Il est nécessaire, par exemple, d'évaluer la contamination des chaînes trophiques engendrée par une monoculture de végétaux contenant des éléments potentiellement toxiques (phytoextraction).