L’emballage de transport a pour fonction principale de protéger son contenu contre les risques rencontrés tout au long du circuit de distribution, soit depuis la fabrication du contenu ou de sa récolte jusqu’à son utilisation ou sa consommation et ensuite jusqu’au lieu de valorisation de l’emballage vide. Par cette fonction protéger, l’emballage doit conserver toute son intégrité, préserver les propriétés et les caractéristiques du contenu, protéger le produit vis-à-vis de ses sensibilités.
Les circuits logistiques de distribution sont très variés. Ils dépendent notamment des modes de transport utilisés (terrestre, maritime, aérien), des destinations (France, Europe, hors Europe), des types de produits (alimentaires, pharmaceutiques, électroménager, etc.) et des acteurs impliqués dans la distribution.
La mise au point d’un emballage adapté à un produit et au circuit de distribution auquel il est destiné implique de bien connaître les contraintes auxquelles seront soumis les emballages et leur contenu, aussi bien en ce qui concerne leur nature que leur intensité. Ces contraintes rencontrées dans les phases de transport, de manutention et de stockage sont principalement d’origine mécanique (compression, vibration, manutention) et d’origine climatique (humidité de l’air, projections d’eau, immersion). D’autres contraintes peuvent être identifiées.
La simulation en laboratoire des contraintes recensées permet de vérifier l’adéquation de l’emballage de transport vis-à-vis de sa fonction de protection en tant que moyen logistique. De nombreux essais normalisés conduisent à simuler individuellement une contrainte mécanique ou climatique généralement sur un emballage plein et complet. Si les méthodes d’essais sont clairement décrites dans les documents normatifs, les critères de réalisation qui vont influer sur le niveau de sévérité de l’essai doivent être précisés, ainsi que les critères d’acceptation qui permettront de conclure sur le niveau d’adaptation de l’emballage.
Les essais peuvent se succéder pour simuler l’ensemble d’un circuit logistique de distribution, dans le cadre d’une séquence d’essais associée à une sévérité mécanique et à des conditions climatiques. On parlera alors de programmes d’essais. Les principaux programmes d’essais sont décrits dans la norme française NF H 00-060, dans la norme américaine ASTM D 4169 et dans le référentiel technique de l’International Safety Transit Association (ISTA). Des programmes personnalisés peuvent être mis au point.
Si les essais menés sur les emballages pleins et complets permettent d’évaluer l’aptitude à l’usage d’une solution emballage, les essais généralement menés sur les matériaux constitutifs ou sur les emballages vides permettent de quantifier les caractéristiques et les propriétés des matériaux utilisés afin, notamment, de décrire l’emballage réputé apte à l’emploi.
Outre les objectifs d’évaluation fonctionnelle d’un emballage, de recherche des causes d’avaries, de comparaison de plusieurs solutions d’emballage, les programmes d’essais peuvent aussi être menés dans un objectif de détermination d’une conformité, notamment dans le cadre de réglementations comme celles relatives aux emballages de transport de marchandises dangereuses, ou dans le cadre d’exigences particulières comme celles relatives aux emballages de transport d’articles militaires, objet de recommandations de la Commission militaire de l’emballage.
Dans le cas des emballages de transport des marchandises dangereuses, les séquences d’essais sont fonction du groupe d’emballage retenu, c’est-à-dire de l’importance du danger que représente le contenu. Dans le cas des emballages pour articles militaires, les séquences d’essais mises en œuvre sont liées à la classe d’emballage, c’est-à-dire à son groupe climatique et à son groupe mécanique, éventuellement complétés d’indications sur sa réutilisation et/ou sur sa durée de stockage.
On se reportera utilement aux documents normatifs et réglementaires cités dans le présent article et dans le document associé « Pour en savoir plus ».