Les documents de synthèses établis à partir de la comptabilité de l’entreprise donnent une information qu’il va falloir analyser. De cette analyse, le lecteur va tirer un certain nombre d’enseignements sur la situation de l’entreprise et la conduite à tenir à son égard. Par exemple, s’il est investisseur, il décidera d’entrer ou pas dans son capital ; s’il est fournisseur, il lui accordera ou pas des délais de paiement...
Cette analyse à partir des données comptables est essentielle. Elle ne constitue toutefois qu’un élément d’appréciation de la santé de l’entreprise, d’autres éléments entreront en ligne de compte : notamment, ses perspectives d’avenir (la comptabilité reste d’abord le reflet du passé même si, sous l’influence des IFRS, les états financiers prennent en compte certains événements futurs) et la situation personnelle du tiers qui s’informe (je peux, par exemple, être très intéressé par le rachat d’une entreprise, non à cause de ses performances économiques, mais plutôt de par sa localisation géographique qui me permettra un développement de mes propres activités).
Le fait que l’analyse financière des informations comptables n’apporte pas de certitudes, mais suggère seulement des comportements, explique, entre autres, l’existence des bourses de valeurs. Il n’en reste pas moins vrai que, quelle que soit l’approche que l’on veut privilégier, une bonne analyse financière reste le préalable indispensable à toute juste prise de décision.