1. Algorithmes génétiques, évolutionnaires, darwinisme artificiel
1.1 Bref historique du domaine
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1.1.1 Darwinisme, évolutionnisme
Charles Darwin a construit sa théorie de l’évolution des espèces par l’observation systématique de lignées d’espèces, en particulier au cours d’un voyage effectué de 1831 à 1836 sur le Beagle à destination des côtes sud-américaines, des mers du Sud, du Pacifique, de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande. Les espèces endémiques des îles Galapagos attirèrent son attention, lui rendant évidentes l’extrême variabilité des espèces, accentuée par l’isolement géographique et l’impitoyable concurrence vitale due au confinement. Selon lui, l’évolution se fonde sur trois principes (extrait de La Grande Encyclopédie Larousse, 1973) :
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« partout, toujours, et de mille manières, les faunes et les flores ont varié ;
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les lignées observées individuellement, par voie d’élevage ou de culture, présentent d’innombrables variations de détails ;
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la lutte pour la vie est si féroce et la sélection naturelle si rigoureuse que la moindre variation utile fait triompher la lignée qui la possède. »
De nombreux biologistes et philosophes ont suivi ce courant, opposant la théorie de Darwin à celles de ses prédécesseurs, comme Linné et Lamarck, puis proposant des variations autour des notions de base du darwinisme.
L’évolutionnisme s’est aussi développé en sociologie et en ethnologie dans le but, parfois controversé, de trouver des modèles de développement des sociétés (du plus simple au plus complexe, notamment). On n’entrera pas ici dans les querelles de l’évolutionnisme, de l’inné et de l’acquis, il suffit de savoir que les trois principes darwiniens constituent un modèle d’évolution qu’il est intéressant d’étudier d’un point de vue informatique.
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1.1.2 Versions artificielles du darwinisme
L’idée...
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