Géochimie et minéralogie
Ressources et métallurgie extractive du scandium

L’abondance du scandium dans l’écorce terrestre est de l’ordre de 22 ppm (même ordre de grandeur que celle du plomb). Le scandium ne se combine pas facilement avec les anions communs constituant les minéraux mais il est présent en très faibles quantités dans plus de 800 espèces minérales. Son comportement est proche de celui de l’aluminium, avec une forte tendance résiduelle dans les processus magmatiques (pegmatites) et dans les processus supergènes (latérites).

L’espèce minérale principale du scandium est un silicate, la thortveitite, titrant 34 % Sc₂O₃ environ, de formule Sc₂Si₂O₇, où Sc est partiellement remplacé par Y, Fe, Al. On connaît cependant d’autres espèces qui sont des curiosités minéralogiques comme la sterrettite (Sc(PO₄), 2H₂O) et la kolbeckite ((Sc, Ba, Ca)(SiO₄, PO₄), 2 H₂O), ou encore la bazzite (Be₃(Sc, Al)₂Si₆O₈).

Les minéraux hôtes du scandium sont fréquents mais ils présentent rarement des teneurs supérieures à 1 % Sc.

Dans les pegmatites, le scandium entre dans la composition des principaux minéraux de l’yttrium (gadolinite, samarskite, euxénite, fergusonite, polycrase et xénotime). Il se trouve aussi sous forme de solution solide dans la colombo-tantalite et dans la colombite. Des oxydes comme le rutile et l’ilménorutile ou des silicates comme le béryl peuvent également être des hôtes du scandium. Il en est de même pour des ferromagnésiens comme les amphiboles, les hornblendes, les pyroxènes et les micas .

Dans les gisements hydrothermaux, les minéraux hôtes du scandium les plus fréquents sont la wolframite (teneur maximale 0,4 % Sc₂O₃), la cassitérite (teneur maximale 0,2 % Sc₂O₃), la davidite (teneur jusqu’à 0,3 % Sc₂O₃) et les rutiles, comme ceux des mines de Climax-Henderson (Colorado,...