Lorsqu’il recherche la signification du terme « acyclisme » dans un dictionnaire de mots courants ou même une encyclopédie technique, l’ingénieur motoriste est étonné de ne rien trouver. En revanche, l’adjectif « acyclique » existe et qualifie un état non continu ou ne respectant pas un cycle régulier. Ainsi, « acyclisme » n’est pas français !
Nous ne soutiendrons pas que les ingénieurs sont de bons linguistes ! Mais nous savons que les phénomènes décrits par le terme « acyclisme » sont systématiquement étudiés et optimisés lors du développement d’un nouveau moteur.
Nous considérons quant à nous que l’acyclisme peut être défini comme la non-uniformité de rotation du vilebrequin pendant un cycle de fonctionnement. L’étude de ce phénomène dans les moteurs thermiques alternatifs à combustion interne consiste, d’une part à analyser les phénomènes et les mécanismes qui génèrent ou résultent de la rotation non uniforme du vilebrequin, d’autre part à étudier les moyens destinés à limiter ses effets.
L’analyse et la réduction des phénomènes de bruits et vibrations sont devenues des préoccupations essentielles pour la mise au point d’un groupe motopropulseur de véhicule automobile, de même que pour la mise au point de la caisse de ce dernier. Il est donc nécessaire de réduire autant que possible les sources d’excitations.
Pour ces différentes raisons, il nous a semblé important de formuler de façon précise l’ensemble des aspects attenants au phénomène d’acyclisme, ceci de façon progressive (notions de pression des gaz, de forces des gaz et d’inertie, de moment des gaz, de couple d’inertie…).
Ainsi, cet article traite exclusivement du moteur monocylindre à 4 temps afin de poser les bases sur lesquelles s’appuieront les développements liés aux cas des moteurs multicylindres.
Le lecteur trouvera en fin d’article un glossaire et un tableau des symboles utilisés.