L'usinage du bois par outil tranchant et enlèvement de matière est pratiqué depuis la plus haute antiquité. Aujourd'hui encore, l'utilisation d'outils métalliques est la solution la plus utilisée pour fabriquer des objets en bois.
Il existe pourtant d'autres procédés pour transformer la matière. Certains, comme le cintrage ou l'estampage, sont connus depuis fort longtemps, mais les professionnels qui les pratiquent le font souvent de manière empirique. Les phénomènes mécaniques, physiques ou chimiques qui les régissent leur sont le plus souvent méconnus, ce qui les oblige à de multiples tâtonnements pour atteindre des résultats pas toujours à la hauteur de leurs espérances (en termes de qualité et de productivité notamment).
D'autres procédés, tels le laser ou le jet d'eau à haute pression, sont bien plus récents (seconde moitié du XX e siècle). Ces technologies ont été développées pour être utilisées dans d'autres secteurs industriels (soudure, découpe, traitements thermiques des métaux pour le laser ; découpe de pierres, de bétons, de cartons ou d'aliments surgelés pour le jet d'eau). Ce n'est qu'après avoir équipé ces industries que les concepteurs et fabricants de matériels se sont intéressés au marché de la transformation du bois. Ce marché, de par la nature du matériau bois et des spécificités des pièces usinées, requiert des adaptations qui sont en cours, car les transferts technologiques ne sont pas encore achevés du fait de l'évolution continue des lasers eux-mêmes.
Tous les procédés décrits et étudiés dans cet article ont pour point commun de n'être pas généralisés dans l'industrie, et que, restant marginaux, les données fondamentales sont rares. Leur enseignement (écoles, formation professionnelle) est très peu répandu, les transmissions se faisant par compagnonnage.
L'objectif de cet article est de présenter ces différentes technologies aux mécanismes encore méconnus, d'expliquer les phénomènes qui les régissent et de préciser leurs champs d'applications.