Atout majeur de l'économie française, l'industrie cosmétique constitue un marché très actif, et représente un chiffre d'affaires moyen de 16 milliards d'euros par an.
Avec une dépense moyenne de 205,45 euros par an et par habitant (en 2009) pour les produits d'hygiène, parfumerie et beauté, les Français sont les 4e plus grands consommateurs de produits cosmétiques au monde, derrière les États-Unis, le Japon et le Brésil.
Au sein même de ce marché lucratif, la cosmétique biologique et naturelle ne cesse de prendre de l'ampleur, répondant ainsi à la demande accrue des consommateurs.
On entend par produit cosmétique « toute substance ou préparation destinée à être mise en contact avec les diverses parties superficielles du corps humain ou avec les dents et les muqueuses buccales en vue, exclusivement ou principalement, de les nettoyer, de les parfumer, d'en modifier l'aspect et/ou de corriger les odeurs corporelles et/ou de les protéger ou de les maintenir en bon état ».
Quelle que soit la nature du produit cosmétique, il doit offrir au consommateur un certain plaisir organoleptique et sensoriel mais doit également respecter des conditions de sécurité afin de ne pas entraver la santé de l'utilisateur.
À cette fin, il est indispensable de protéger le produit cosmétique contre les effets néfastes de l'oxydation grâce à l'ajout de conservateurs antioxydants et la maîtrise des paramètres de stockage ou de conditionnement. Cela permet en effet de garantir au produit une durée de vie suffisante ainsi qu'une utilisation optimale et satisfaisante par le consommateur.
Les antioxydants utilisés en cosmétique peuvent être d'origine synthétique ou naturelle. Alors que la tendance est au rejet des produits d'origine synthétiques et que certains résultats remettent en cause l'innocuité d'antioxydants de synthèse tels que le BHA ou le BHT, les antioxydants naturels sont au centre des intérêts et largement étudiés.
Les critères de choix pour un ou plusieurs antioxydant(s) sont complexes car une bonne efficacité antioxydante signifie une protection contre l'oxydation due à l'air, mais également contre l'oxydation photo-induite, ainsi qu'envers les facteurs catalytiques que sont la température et la présence de traces métalliques ou de certains éléments photosensibilisants. De plus, l'agent antioxydant ne doit pas altérer l'odeur, l'aspect ou la couleur du produit, ni être toxique ou allergisant.
Ainsi, afin de proposer une formule dont la protection antioxydante est optimisée, il est important de comprendre quels sont les facteurs induisant l'oxydation, quelles matières premières et quels produits cosmétiques sont particulièrement touchés par ces dégradations oxydatives et quels sont les mécanismes de dégradation qui en découlent. La compréhension de ces éléments permet ensuite de mieux définir le rôle que doit tenir l'agent antioxydant dans la formule et de choisir le plus approprié, qu'il soit synthétique ou naturel. D'autres paramètres tels que le packaging ou encore l'ajout de matières premières potentialisant l'effet antioxydant sont des éléments à prendre en compte pour une bonne protection du produit fini.