Le peroxyde d’hydrogène, plus connu sous le nom d’eau oxygénée, est un liquide incolore utilisé principalement en tant qu’agent de blanchiment de la pâte à papier et des fibres textiles (oxydant) et comme intermédiaire de synthèse.
Le chimiste français Thénard identifie le peroxyde d’hydrogène (H2O2) en 1818 à la suite d’expériences sur le peroxyde de baryum. Cette découverte est à l’origine de la première méthode industrielle de préparation du peroxyde d’hydrogène, entre 1870 et 1880.
À partir de 1910, le procédé électrolytique supplante le procédé BaO2. Le peroxyde d’hydrogène est alors produit par électrolyse de l’acide sulfurique ou de l’hydrogénosulfate d’ammonium avec oxydation anodique, puis hydrolyse de l’acide peroxodisulfurique H2S2O8 ou du peroxodisulfate d’ammonium formé. L’évolution des techniques de distillation permettent alors de produire des solutions plus concentrées et plus stables.
Le procédé d’auto-oxydation d’une alkylanthraquinone, dont il sera question dans le présent document, fut développé durant la dernière guerre mondiale. La quasi-totalité de la production mondiale de peroxyde d’hydrogène (capacité proche de 2,5 Mt / an), est réalisée sur la base de ce procédé, les procédés cités précédemment ayant totalement disparu. Procédé coûteux en investissement, il est le seul à permettre la production de peroxyde d’hydrogène concentré ( > 40 % masse en sortie de cycle organique) à un coût compétitif.
Une unité a été construite au début des années 1990 sur la base d’un procédé de réduction cathodique d’oxygène : le peroxyde produit est cependant d’une faible concentration (30 - 40 g/L).
Différents procédés ont été brevetés pour combiner directement H2 et O2, notamment la synthèse en milieu aqueux sur complexes métalliques du groupe platine. Aucun de ces procédés n’a cependant pu conduire à ce jour à une mise en œuvre industrielle.