Le développement des nanoparticules manufacturées en forte activité a conduit à s’interroger sur le risque potentiel qu’elles peuvent présenter pour la santé des personnes et l’environnement du fait de leurs propriétés spécifiques (citons leur surface spécifique, leur forme, leur charge, leur potentiel oxydant, etc.).
Un certain nombre d’études sont ou ont été consacrées aux effets sanitaires ou environnementaux de telles ou telles particules nanométriques mais la nature de ces dernières est si variée qu’une évaluation exhaustive semble illusoire. En conclusion, compte tenu de l’absence d’information sur le caractère nocif ou non de telle ou telle nanoparticule, le principe de précaution prévaut. Des mesures efficaces de prévention des risques doivent, en conséquence, être mises en œuvre.
Dans le domaine de la protection des personnes, de l’environnement, la filtration de l’air à travers un milieu fibreux reste un procédé incontournable. Cette technique d’épuration est abordée, en s’intéressant plus particulièrement aux mécanismes de collecte des nanoparticules et à l’évaluation de la perte de charge et de l’efficacité au cours du colmatage. La protection individuelle et collective avec et sans régénération des médias filtrants est ensuite présentée. Les études bibliographiques et les retours d’expérience mettent en exergue le pouvoir très colmatant des nanoparticules, ce qui limite très fortement la durée de vie des filtres à fibres utilisés dans le domaine de la ventilation ou nécessite une régénération fréquente des dépoussiéreurs industriels qui s’avère souvent inefficace. Des solutions sont, par conséquent, proposées pour répondre à cette problématique. Enfin, des solutions alternatives aux filtres à fibres en cours de développement sont exposées.
En fin d’article, un glossaire donne des termes et expressions importants de l’article.