Conclusion
Systèmes d'information géographique : études de cas

Le début des années 2000 a vu fleurir plusieurs SIG commerciaux, utilisant des formats et des langages plus ou moins propriétaires. Ces solutions, très puissantes au demeurant, ont montré dans les années qui ont suivi leur principale faiblesse : le risque pour le géomaticien de s’enfermer dans une « bulle technique ». L’approche privilégiée depuis ces 10 dernières années tend plutôt vers les solutions libres, open source et reposant sur des langages de programmation nonpropriétaires et bénéficiant de communautés actives. Ces critères devraient guider le choix du géomaticien ou d’une organisation (entreprise ou collectivité) souhaitant se doter ou exploiter un système d’information géographique.

L’usage de l’information géographique s’est aujourd’hui généralisé dans le quotidien des entreprises, des administrations et des populations. Utilisée efficacement, elle enrichit sensiblement le pouvoir d’aide à la décision et plus généralement la communication. L’enjeu de la gestion de l’information géographique dans un contexte opérationnel n’est pas uniquement technologique, mais également organisationnel et politique. La confrontation des compétences thématiques et informatiques doit être active et itérative, afin de conceptualiser au mieux les besoins et les solutions de développement envisagées. À un niveau plus technique, le passage d’un SIG monolithique à une application métier spécialisée nécessite des choix technologiques qu’il convient de connaître pour rechercher le ratio coût-effort-temps de la phase de conception optimal.

Cet article a abordé plusieurs champs d’applications permettant de rappeler les potentialités décisionnelles de ces outils à composante géographique. Un échantillon des solutions technologiques capables d’enrichir et de spécialiser les logiciels « horizontaux » mis à disposition par les distributeurs traditionnels est présenté. En outre, il témoigne de l’effort d’interopérabilité, engagé depuis les années 1990 et validé par de nombreuses firmes privées et agences gouvernementales. Cette interopérabilité garantit progressivement la reproductibilité des solutions géomatiques. L’article insiste finalement sur la pluralité nécessaire des compétences auxquelles sont confrontés les géo-informaticiens ou géomaticiens...