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La filière électrique espère 200 000 nouveaux emplois d’ici 2030

Posté le par Matthieu Combe dans Énergie

La programmation pluriannuelle de l’énergie donne des objectifs chiffrés pour la transition énergétique de la filière électrique. Cette dernière prépare la transition de ses métiers et communique les résultats de son EDEC (Engagement de Développement de l'Emploi et des Compétences).

« La filière électrique est l’ensemble des activités en amont du système électrique : la production d’électricité, les infrastructures, le réseau de distribution, la fourniture, rappelle Pascale Jean, associée énergie du cabinet PwC. Mais c’est aussi l’aval, avec l’ensemble des usages de l’électricité : les bâtiments tertiaires et résidentiels, toute l’industrie, ainsi que les infrastructures pour la ville comme l’éclairage et la mobilité électrique. »

La filière électrique, via ses Fédérations et associations professionnelles communique les résultats de son EDEC (Engagement de Développement de l’Emploi et des Compétences), mené par le cabinet PwC. Cette filière emploie aujourd’hui 600 000 personnes en France réparties sur l’ensemble du territoire national. Selon l’étude, le respect des objectifs fixés par la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE), en accord avec la stratégie nationale bas carbone et l’ensemble des projets d’infrastructures envisagés, permettrait de créer plus de 200 000 emplois supplémentaires en France d’ici 2030. 80 000 emplois seraient ainsi créés dans la rénovation énergétique, 57 000 dans les infrastructures de la ville et la mobilité, 34 000 dans les énergies renouvelables électriques et 36 000 dans le système électrique dont 9 000 dans les réseaux électriques.

Des métiers en tension

Parmi les 100 métiers identifiés au sein de la filière électrique, le rapport en qualifie 23 « en tension » au regard de la transition énergétique. « Les métiers en tension sont ceux qui sont déjà en difficulté pour recruter, par exemple les techniciens de maintenance électrique ou les techniciens de réseau, partage Pascale Jean. Ce sont aussi des métiers sur lesquels on sait que l’on va avoir une forte augmentation en volume : typiquement les installateurs photovoltaïques. Mais ce sont aussi les métiers en transformation du fait de la transition énergétique et de la transformation numérique qui rendent ces métiers différents : les électriciens intégrateurs, les ingénieurs cybersécurité ou les data-analystes qui vont intervenir sur l’ensemble de la filière électrique. »

La filière identifie trois axes de réflexion pour pourvoir ces futurs emplois. En premier lieu, elle souhaite adapter l’offre de formation professionnelle continue à l’évolution des compétences. Elle défendra l’attractivité de la filière électrique et de ses métiers auprès des jeunes, des salariés et des demandeurs d’emploi, en particulier grâce à l’alternance, et enfin, elle confortera le rôle des territoires dans l’anticipation des besoins en emplois et compétences et la gestion des parcours professionnels.

Un état des lieux des emplois actuels

Le premier gisement d’emplois de la filière demeure le système électrique, avec 300 000 personnes dans la branche. La production électronucléaire arrive en tête (40% des emplois), devant le transport et la distribution d’électricité (33%) et la production renouvelable (16%). Le deuxième gisement est le bâtiment, avec 220 000 emplois. La rénovation des bâtiments résidentiels, tertiaires et industriels centralise 70% des postes. Les bâtiments neufs en rassemblent 20%, les data centers 2%.

Arrivent ensuite l’industrie avec 40 000 emplois et les infrastructures pour la ville et la mobilité avec 40 000 emplois également. Dans l’industrie, les trois premiers postes de métiers sont la fabrication d’équipements de l’efficacité énergétique industrielle (30% des emplois), l’installation d’équipements électriques (28%) et l’exploitation et la maintenance des procédés industriels (18%). Côté infrastructures pour la ville et la mobilité, 30% des emplois vont aux infrastructures urbaines, 28% aux infrastructures de transport ferroviaire et 20% aux infrastructures de transport routier et autoroutier.

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Posté le par Matthieu Combe


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