Chaque année, les activités du bâtiment et des travaux publics génèrent plus de 100 millions de tonnes de matériaux de démolition (cf. projet de note d’information de l’IDRRIM du 8 juin 2010) et de déblais considérés, dans la plupart des cas, comme des déchets inertes.
L’emploi de ces matériaux, aujourd’hui envisagé après leur dépollution et leur recyclage, a très vite été considéré comme une priorité, car cela présente au moins trois avantages majeurs que sont les économies de :
Dans notre contexte des Travaux Publics, les matériaux proviennent essentiellement de la démolition de bâtiments d’habitation ou industriels, d’ouvrages en béton, de chaussées.
Le but de cet article est de s’intéresser plus particulièrement aux matériaux de déconstruction des bâtiments et ouvrages d’art, composés de béton armés ou non, sans enduit ou plâtre ni amiante, ou autre déchet industriel particulier.
Les catégories comportant, ou pouvant présenter le danger de contenir des éléments susceptibles d’engendrer des désordres sur nos ouvrages (plâtres pouvant créer des phénomènes de gonflements, par exemple), ne sont pas systématiquement valorisés par les entreprises de Travaux Publics.
Le recyclage des matériaux de démolition qui nécessite des installations onéreuses, est essentiellement effectué dans le but de les substituer aux matériaux naturels pour la fourniture des granulats, ou graves utilisables dans les techniques :
Le recyclage des matériaux de démolition est donc utilisé pour pallier des pénuries de matériaux naturels, notamment pour des travaux à proximité ou dans les grandes agglomérations. De ce fait, les unités de fabrication sont, elles aussi, essentiellement localisées autour des grandes villes, ou à proximité de pôles industriels.