La quasi-disparition des tramways en France à la fin des années 1950 était le résultat d'un manque total de vision d'avenir sur le plan urbanistique. Tandis que les quartiers nouveaux étaient conçus d'avance pour donner la priorité à la circulation et au stationnement des automobiles et que les transports en commun par autobus venaient furtivement assurer un service de qualité modeste, à l'étranger, au contraire, les lignes de tramway étaient reconstruites en Allemagne, aux Pays-Bas, en Belgique et, bien souvent, en précédant l'urbanisme, devenaient, de ce fait, le moyen privilégié pour les déplacements de tous.
Le retour du tramway au début des années 1980 est d'abord considéré comme une amélioration des conditions de déplacement de la clientèle des transports publics mais, très vite, s'impose l'idée que, par reconquête des espaces, la construction d'une nouvelle ligne de tramway constitue un outil d'urbanisme pour rendre une attractivité perdue au centre des villes avec réduction drastique de la présence automobile, de la pollution ambiante et l'extension des secteurs piétonniers. C'est le reflux des centres à bureaux, privés de vie le soir, au profit de l'habitat urbain et des commerces de proximité.
Dans ce dossier, on s'intéresse aux composantes, à l'exploitation et à la conception des tramways.
Une description plus détaillée des principaux types de tramways et de trams-trains proposés par les constructeurs européens fait l'objet des dossiers suivants [D 5 551] et [D 5 552].
Le lecteur pourra également se reporter utilement aux dossiers [D 5 510], [D 5 520] et [D 5 530] du présent traité.