Les blindages électromagnétiques ont pour but de protéger des installations électroniques (ou électriques) contre les effets redoutables de certains couplages électromagnétiques. Un blindage permet d’accroître l’immunité électromagnétique d’un équipement ; cette fonction est aussi réversible puisqu’elle peut réduire l’amplitude de rayonnements indésirables. Face aux phénomènes de perturbations électromagnétiques, le blindage réagit comme une frontière physique, isolant les composants sensibles aux perturbations ou confinant les sources rayonnantes dans un volume restreint. Pour diverses raisons, surtout liées à la nature physique des matériaux qui composent le blindage ainsi qu’aux contraintes technologiques imposées par leur fabrication ou leur installation, cette frontière n’est pas totalement imperméable. Un parasite résiduel peut donc pénétrer dans la zone protégée par le blindage.
Comme le précisent les définitions usuelles rappelées dans le premier paragraphe de l’article, on attribue aux blindages une efficacité. Il peut s’agir d’un rapport d’amplitude ou d’un paramètre linéique homogène à une impédance. La protection apportée par les blindages se résume dans la plupart des cas à une association de composants où se conjuguent des câbles blindés, des enceintes blindées et des connecteurs. Les paragraphes qui composent la suite de l’article vont examiner les causes physiques qui rendent les blindages imparfaits ainsi que les méthodes qui permettent de calculer ou mesurer leur efficacité. Pour conclure, sont évoquées les protections complémentaires qui accompagnent bien souvent l’action réductrice des blindages ; en particulier, on signalera les câbles filtrants, les limiteurs d’amplitude et les blindages à effet de surface.