Les acheteurs de produits industriels, qu’ils soient consommateurs appartenant au « grand public » ou utilisateurs eux-mêmes industriels, n’ont pas toujours les moyens, ou le temps, de s’assurer par eux-mêmes de la qualité du produit qu’on leur propose. Lorsque les spécifications techniques de ce produit sont fixées dans une norme française, l’apposition sur un produit ou un appareil de la Marque NF, ou Marque nationale de conformité aux normes, signifie que ce produit ou cet appareil remplit bien les conditions prescrites.
Dans le secteur électrotechnique, les normes de produits sont en quasi-totalité harmonisées au niveau européen, et les différentes marques nationales de conformité aux normes ont alors la même signification. C’est cette identité de contenu qui a permis un premier accord de reconnaissance mutuelle entre marques nationales, l’accord de certification du CENELEC, ou CCA.
Dans un effort continu de simplification, les principaux organismes de certification européens ont ensuite développé de véritables marques européennes communes venant se substituer à la collection antérieure des marques nationales. Cette démarche a commencé secteur par secteur (marque HAR pour les câbles électriques, marque CECC pour les composants électroniques, marque ENEC pour les luminaires).
Enfin, et avec le soutien de la Commission des Communautés Européennes, une marque commune a été développée conjointement par le CEN et le CENELEC, susceptible de démontrer la conformité de tout produit, électrotechnique ou non, à la norme européenne qui le concerne : c’est la Keymark, dont les électriciens ont été les premiers à faire une large application aux appareils électrodomestiques.
Il est probable, mais pas certain, que ce paysage quelque peu foisonnant se simplifiera dans les années à venir au bénéfice d’une marque européenne unique, la Keymark par exemple, ou, pourquoi pas, d’une marque mondiale à laquelle travaille déjà la Commission Électrotechnique Internationale.