De façon très récurrente, le réseau français de distribution est examiné et comparé aux autres réseaux européens en terme de répartition entre réseaux aérien et souterrain. Cet examen surgit à l'occasion d'analyses environnementales, mais aussi après des phénomènes météorologiques comme le furent les tempêtes Lothar et Martin de fin 1999, qui plaident en la défaveur de l'aérien. Et très rapidement surgissent des questions :
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pourquoi y-a-t-il tant d'aérien ?
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pourquoi ne fait-on pas que du souterrain ?
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pourquoi n'accélère-t-on pas l'enfouissement des réseaux aériens ?
Le critère économique est régulièrement avancé, mais que coûte vraiment le souterrain comparé à l'aérien ?
Dans ce dossier, on va tenter de répondre à certaines de ces questions, essentiellement par une approche technique, afin de dépassionner le débat et de le rendre le plus objectif possible, tout en cherchant à présenter une vision globale de la problématique aérien/souterrain.
L'expérience n'en demeure pas moins française, puisque forgée au contact des réseaux de distribution concédés à EDF (Électricité de France).
Comment se présente le réseau aujourd'hui ; comment évolue-t-il et sous quelles impulsions politiques ; quel est le comportement de l'aérien et du souterrain face aux agressions externes et aux intempéries ?
Les différences de conception et d'exploitation entre les réseaux aériens et souterrains, comment passer de l'un et à l'autre et des éléments économiques de comparaison font l'objet de ce dossier.
À l'évidence, la problématique concerne les zones rurales et périurbaines, les zones urbaines étant en souterrain depuis longtemps dans leur majorité tant en moyenne tension (MT) qu'en basse tension (BT). Mais quelques incursions en zone urbaine permettront de mentionner le comportement du souterrain dans cet environnement.