Qu’il s’agisse d’installations électriques ou d’équipements associés à des machines ou à des processus industriels, des plus simples aux plus complexes, on regroupe en des endroits déterminés tout ou partie de certains appareillages destinés à des fonctions particulières telles que répartition de l’énergie, protections de toutes sortes, mesures, mises en marche ou arrêt, automatismes, etc., ne laissant à la disposition des utilisateurs ou des opérateurs que des dispositifs de commande locale judicieusement disposés.
Ces ensembles d’appareillage, souvent appelés, suivant leur présentation, tableaux, armoires, coffrets, etc., doivent répondre à un certain nombre de règles (réglementations, normes, cahiers des charges, etc.), qui répondent, chacune, à des objectifs précis.
Elles ne peuvent être exhaustives, ni reprendre ce que l’on dénomme les règles de l’art, formulation imprécise qui recouvre l’ensemble des connaissances acquises par l’expérience ou tirées de l’application des théories et de la physique.
On a essayé, ici, d’en regrouper l’essentiel, renvoyant, pour plus de détails, aux textes cités en documentation.
Le concepteur et, parfois, l’installateur ou l’utilisateur doivent répondre à certaines questions dont découlent les réalisations ; en leur absence, des paramètres ne peuvent qu’être fixés a priori, ce qui, à terme, peut devenir gênant ; il faut préciser notamment :
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la (ou les) réglementation(s) de rattachement ;
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la (ou les) application(s) envisagée(s) ;
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les conditions d’environnement ;
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les conditions d’utilisation (puissance de court‐circuit en amont, fréquence des manœuvres...) ;
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les dispositions à prendre pour la maintenance (accessibilité, débrochages, repérages, plans et schémas, listing des borniers, notices, libellé des indications...).
Le secteur électrotechnique est l’un des plus réglementés et fait l’objet de très nombreuses normes. Les réglementations nationales existantes ne s’effaceront ou ne seront harmonisées que lentement ; toutefois, les directives européennes, transposées en droit français, entrent en vigueur dès leur publication et modifient, complètent ou s’ajoutent aux règlements.
La normalisation se fait essentiellement au niveau international, CEI au plan mondial, avec reprise par le CENELEC pour l’Europe, les modifications suivant les spécificités européennes ou les dérivations nationales acceptées restant assez limitées.
À ce jour, on peut penser que, tant pour les directives que pour les normes, un grand chemin a déjà été fait, sous réserve des mises à jour et des additifs nécessités par l’évolution technologique, économique ou sociale.
Dans cet article, on s’est limité aux ensembles indépendants, destinés à la distribution de l’énergie électrique, aux protections électriques des circuits et des utilisateurs, aux fonctions de coupure, de commande, de contrôle, parfois de protection des appareils d’utilisation, sans aborder certaines applications particulières telles que les équipements de machines, les automatismes, etc., pour lesquelles certaines prescriptions seront toutefois évoquées, dans la mesure où elles sont susceptibles de s’appliquer d’une façon générale.
Les règles générales de conception et de réalisation des ensembles d’appareillages électriques à basse tension, c’est‐à‐dire dont la tension de service n’excède pas 1 000 V en courant alternatif, 1 500 V en courant continu, et dont la fréquence ne dépasse pas 200 Hz sont étudiés ici. La désignation abrégée d’ensemble couvre de nombreuses variantes de présentation et de réalisation.