Le choix des techniques de traitement sur un site pollué nécessitant une réhabilitation parce qu’il présente un risque pour l’environnement, ou pour traiter des déblais pollués dans le cadre de travaux d’aménagement du site doit prendre en compte les meilleures techniques disponibles du moment n’entraînant pas de coûts excessifs.
Aucune méthodologie pour la détermination des meilleures techniques de traitement disponibles n’a encore été élaborée en France, comme c’est le cas aux États-Unis, aux Pays-Bas et en Belgique ou encore en Angleterre où une analyse « coûts-bénéfices » a été développée.
Afin de déterminer de manière optimale les technologies de traitement appropriées, il est souhaitable d’établir la faisabilité, l’efficacité et une évaluation financière des techniques de traitement disponibles dès la phase du diagnostic approfondi et de l’évaluation détaillée des risques. Ainsi, certains paramètres physico-chimiques des sols (teneur en eau, granulométrie...), sans lien direct avec le risque de dépollution, devront être recherchés dans le programme d’investigation de terrain, dans les phases de diagnostic, en vue de préparer cette analyse.
Les techniques de traitement physico-chimique sont en plein développement dans les pays du nord de l’Europe, en raison de leur caractère très économique, tout en permettant d’atteindre des concentrations résiduelles tolérables pour la santé publique et pour l’environnement. Ce type de traitement a été développé au travers d’applications de techniques de traitement de minerais. L’équipement utilisé est communément rencontré dans un grand nombre de procédés de l’industrie minière, comme le lavage de sable et de gravier, le lavage de charbon, la séparation de minerai et l’extraction hydrométallurgique.
Le traitement physico-chimique est adapté à l’assainissement des sols contaminés par des contaminants organiques et/ou inorganiques. Il est réalisé de façon récente en France, le plus souvent ex-situ, dans des centres spécialisés. Seules une dizaine d’entreprises pratiquent de manière marginale la technique de lavage de terres. Par contre, en Europe, on compte une trentaine d’entreprises de recyclage de terres, pour la plupart implantées en Allemagne, en Belgique et aux Pays-Bas, qui exploitent une quinzaine d’usines de lavage de terres.