Le lavage et la désinfection des bouteilles reremplissables s’inscrivent dans le cadre général de l’hygiène dans l’industrie alimentaire et du nettoyage industriel et cela nécessite la mise en service de matériels, souvent très encombrants et mécanisés, mais également l’utilisation de consommables que sont les détergents et les antiseptiques. Cela afin d’obtenir une action physique et une action chimique qui, combinées à une action thermique, permettront d’obtenir des récipients compatibles avec l’hygiène alimentaire.
C’est ainsi que, lors du lavage des récipients, sont mis en œuvre cinq facteurs essentiels que sont :
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les détergents ;
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leur température d’utilisation ;
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la durée d’application du traitement ;
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une action mécanique principalement réalisée lors d’injections internes ou externes sous pression avec vidange simultanée lors de cette opération.
Le lavage se terminera toujours par un rinçage final à l’eau claire, potable ou stérile, chlorée le plus souvent.
Le lavage doit être contrôlé en sortie de laveuse par un mirage des récipients, ce mirage, autrefois réalisé par un ou plusieurs opérateurs, l’est aujourd’hui par des machines appelées mireuses qui, en temps réel, effectuent le contrôle sur tous les éléments traités. Ce contrôle va jusqu’à utiliser des machines dites « sniffer » ou « nez artificiels » susceptibles de détecter des odeurs suspectes. Toutefois, le contrôle continu demande à être confirmé de façon ponctuelle et aléatoire par un contrôle physicochimique par prélèvement et traitement d’échantillons sur la chaine de conditionnement.
Les détergents utilisés lors du traitement seront alcalins, acides, oxydants ou enzymatiques associés à un tensio-actif.
De nombreux auteurs ont étudié le mécanisme de la détersion appliquée au lavage des bouteilles et ont proposé des évaluations chiffrées de cette opération. D’autres ont pu définir les conditions d’utilisation optimales des bains détergents afin de prolonger leur durée de vie avant leur renouvellement et l’élimination des bains usés riches en salissures d’origine minérale (par exemple, l’aluminium en provenance des étiquettes et de stanioles) et ou organique. De par ces rejets thermiques et chimiques, le lavage des récipients reremplissables est une opération polluante pour l’environnement.
On a pu mettre en évidence une zone particulièrement dangereuse dans une laveuse de bouteilles, celle dite du « bac d’eau tiède » située à la rencontre des zones de rinçage et d’injection détergentes sur la machine de lavage.
La chloration est très préférentiellement utilisée lors du rinçage final sur les laveuses de bouteilles. L’utilisation de chlore demande certaines précautions pour optimiser son efficacité, notamment un temps d’action suffisant avant que le récipient lavé soit rempli.