Part de la reverse logistics dans le monde
Mise en place d’une reverse logistics - Étude des processus

Même si, à terme, la reverse logistics touchera toutes les entreprises, actuellement elle n’est prise en compte que par celles qui ont une envergure internationale. Cela s’explique par le fait que la reverse logistics exige une infrastructure suffisamment solide et des moyens importants (humains, matériels, techniques et financiers) pour être mise en œuvre de façon efficace et efficiente.

D’après les recherches menées par le Dr. Dale S. Rogers et le Dr. Ronald S. Tibben-Lembke en 1998 [1] auprès d’entreprises sur la reverse logistics, seulement la moitié des entreprises ayant un chiffre d’affaires d’au moins 1 milliard de dollars ont pu fournir des informations pertinentes sur leur propre reverse logistics (Nintendo, Sharp Electronics Corp., Black & Decker Inc., Thompson Consumer Electronics...) (figure 3).

Le fait est que la reverse logistics devrait connaître un essor d’ici peu de temps.

Cela est d’autant plus vrai que des contraintes réglementaires émergent sans arrêt :

• décrets, conventions, directives sur les produits automobiles, électroménagers, informatiques, électroniques, etc., en fin de vie ;

• nouveaux objectifs de reprise et de revalorisation plus sévères ;

• fin des décharges en 2002...

Cela étant, les États-Unis sont en avance sur l’Europe en terme de reverse logistics. Bien que le montant de cette logistique à rebours soit difficile à déterminer au sein d’une entreprise, son coût est estimé à 4 % des coûts logistiques totaux qui représentent eux 10,7 % de l’économie américaine [1] [25].

Ces chiffres montrent que la reverse logistics représente 0,5 % du PIB américain.

Par contre, il est clair que si la valeur d’un produit est élevée et/ou que son taux de retour est important, la reverse logistics est prise en compte et mise en valeur, que ce soit aux États-Unis ou en Europe. Les deux exemples les plus parlants sont le secteur de l’informatique et le marché de l’automobile.