Cet article a permis de définir la tribocorrosion et d’en dresser les différents domaines scientifiques qu’elle recouvre. Tout d’abord, les effets synergiques ont été décrits avec les différentes approches proposées. Les mécanismes, comme la corrosion, sont connus mais la mesure locale de courant, durant le frottement, reste très difficile à pratiquer. Les mécanismes locaux de dégradation des matériaux en contact, à l’échelle du nanomètre sont encore difficilement compris en détail. L’approche de la synergie s’avère un plus pour entrevoir de la mécanique ou de la corrosion, le phénomène qui l’emporte ou qui déclenche l’autre. Basées sur des connaissances métallurgiques, les analyses post mortem des échantillons ayant été sollicités en frottement dans un milieu corrosif apportent des informations très intéressantes sur l’évolution de la microstructure, comme l’écrouissage de surface. Ensuite différents dispositifs expérimentaux ont été décrits pour mettre en avant la variété des conditions d’étude qui sont toujours reliées aux conditions réelles. Les différentes machines et dispositifs sont décrits, allant du frottement-corrosion à la micro-tribocorrosion. Les grandeurs suivies durant les tests sont ensuite exposées. On peut citer le potentiel de corrosion, le plus simple, les transitoires de courant et la spectrométrie d’impédance électrochimique, entre autres. Cette dernière pose de sérieux problèmes théoriques d’utilisation, discutés dans l’article, mais les informations qu’elle donne sont précieuses et en accord avec les propriétés des matériaux étudiés. Enfin, les domaines industriels, où la tribocorrosion est présente, sont abordés ; des techniques de protection pour augmenter la durée de vie sont présentées, protection physico-chimique, cathodique ou par dépôt.
Le champ scientifique de la tribocorrosion est très vaste et interdisciplinaire : électrochimie, mécanique, tribologie, etc. Traiter des problèmes de tribocorrosion par un seul et unique axe (tel que simplement par la mécanique, etc.) peut entraîner à faire de mauvais choix sur la nature des matériaux en contact. Il convient donc de tenir compte de toutes les occurrences possibles et de pouvoir développer davantage ce champ.
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