Avant d’assembler ou de traiter superficiellement des matériaux métalliques, il convient de nettoyer leur surface ; la nature de cette préparation dépendant de l’objectif à atteindre. Pour y parvenir, le praticien dispose de plusieurs traitements mécaniques, chimiques ou électrolytiques, parmi lesquels une opération routinière, souvent considérée à tort comme un simple nettoyage : le dégraissage.
Le dégraissage se pratique tant dans l’industrie de transformation des métaux (après usinage ou déformation à froid ou à chaud, avant et après traitements thermiques, avant soudage ou brasage-diffusion ...) que dans un atelier de traitements de surface proprement dit (avant galvanisation, dépôts métalliques, émaillage, conversions chimiques ou électrolytiques). D’autres applications plus marginales telles que le nettoyage avant réparation ou assemblage de pièces électroniques ou électrotechniques peuvent également nécessiter cette étape.
Le sujet apparaît complexe et très vaste ; chaque application imposant des conditions particulières de traitement. Il est donc impossible de traiter le dégraissage dans son intégralité, aussi ce texte se limite-t-il au dégraissage en tant qu’étape capitale dans la préparation de l’interface métallique à des traitements de surface ultérieurs, en particulier des traitements par voie humide.
L’objet de cet article est de donner au praticien les éléments nécessaires permettant de répondre aux questions suivantes : Quel dégraissage choisir ? Que fait-on durant le dégraissage ? Comment contrôler son efficacité ? Comment limiter les rejets ?