Les principaux systèmes de détection, couplés aux séparations des ions inorganiques en chromatographie ionique, sont présentés dans cette seconde partie. Même si de nombreux détecteurs ont été développés ces dernières années, le plus courant reste le conductimètre, avec ou sans suppression de la conductivité de l'éluant, en raison de son caractère universel pour les substances ioniques. L'apport d'un dispositif de suppression ionique conduit le plus souvent à une meilleure détectibilité des ions. Cependant, progressivement, d'autres systèmes de détection complémentaires et plus spécifiques ont été introduits. Ces techniques sont souvent associées à un réacteur post-colonne permettant la détectabilité de l'analyte, ou du moins, d'en abaisser le seuil de détection. Il s'agit de méthodes électrochimiques (ampérométrie, coulométrie, polarographie) de méthodes spectrophotométriques (réfractométrie, absorbance, fluorescence, chimioluminescence), ainsi que de méthodes spectrales de couplage (spectrophotométrie d'absorption et d'émission atomique à flamme ou à plasma induit, spectrométrie de masse). Ces dernières permettent d'atteindre des performances inégalées en termes de sensibilité et de spécificité. Toutefois, il n'existe pas de détection universelle et toutes ces techniques, spécifiques ou non de chromatographie ionique, apparaissent complémentaires les unes par rapport aux autres.
L'article « Chromatographie ionique minérale » se compose de deux fascicules :