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L’autodestruction des smartphones : une solution radicale en labo

Posté le par Philippe RICHARD dans Innovations sectorielles

Des chercheurs d’Arabie Saoudite annoncent avoir développé un dispositif bon marché permettant de détruire un téléphone à distance. Le but : éviter la récupération de données confidentielles.

Les scientifiques aiment bien les séries TV avec des espions. Dans Mission impossible, la série culte des années 60, les scénaristes avaient imaginé de nombreux gadgets dont certains avaient la faculté de s’autodétruire. Elle n’appartient plus à la fiction.

Une équipe de scientifiques de la King Abdullah University of Science and Technology (Arabie Saoudite) a mis au point un dispositif repose sur une feuille en polymère dont la taille peut être multipliée par sept lorsqu’elle est chauffée au-delà de 80 °C. Ce matériau est composé de microsphères qui renferment un hydrocarbure passant d’un état liquide à gazeux sous l’effet de la chaleur.

Cette solution pourrait être intégrée à de nombreux modèles, car elle ne coûte que 15 euros environ si elle est produite en grands volumes. Ce dispositif pourrait être activable à distance ou se lancer automatiquement en cas de pression exercée sur l’appareil (tentative d’ouvrir le boîtier) ou d’éloignement d’une zone restreinte et géolocalisée par GPS. Il pourrait intéresser toutes les entreprises, organisations et administrions échangeant des données confidentielles depuis ces appareils mobiles.

Un bouton tueur…

Ces velléités de destruction d’appareils ne sont finalement pas nouvelles. En 2014, la Corée du Sud avait exigé que les opérateurs et les constructeurs nationaux de smartphones intègrent un bouton tueur, baptisé aussi « kill switch ». Là aussi, l’objectif était d’empêcher le vol de données critiques, mais aussi de réduire le vol de téléphones qui avait quintuplé entre 2009 et 2012. Samsung l’avait intégré à son Galaxy S5.

Aux États-Unis, deux procureurs avaient demandé à la même époque que les grands noms du secteur trouvent aussi une parade technologique aux vols de smartphones. La même année, BlackBerry et Boeing avaient conclu un partenariat pour le développement d’une fonction d’autodestruction destinée à un smartphone ultra-sécurisé sous Android et destiné au gouvernement.  De son côté, IBM avait signé un accord avec l’armée américaine pour concevoir une fonction d’autodestruction sur commande pour les appareils électroniques.

Philippe Richard

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