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L’architecture se met au vert

Posté le par La rédaction dans Chimie et Biotech

Illustration de la forte progression des biocomposites, une application architecturale d’avant-garde propose une réponse novatrice aux préoccupations environnementales généralement associées aux composites traditionnels.

Créer une architecture en biomatériaux, autosuffisante en énergie et capable de se décomposer en fin de vie pour réintégrer le cycle biologique, le tout pour prix comparable à celui des autres structures sandwich renforcées de fibre de verre. C’est le défi que s’est lancé le cabinet d’architectes danois 3XN, il y a un peu plus d’un an. Il s’est concrétisé par la réalisation d’une structure de démonstration qui a été exposée dans le cadre de la conférence sur le climat de Copenhague et est maintenant au musée d’art moderne Louisiana, au nord de Copenhague.Cette sculpture qui utilise des matériaux et composants disponibles sur le marché, fait appel à un stratifié sandwich constitué de matériaux biologiques réutilisables capables de résister à la force du vent et aux visiteurs susceptibles de marcher sur la structure. Elle propose des réponses novatrices aux préoccupations environnementales généralement associées au polyester, à l’époxy ou à la fibre de verre à l’heure où l’industrie des composites doit résoudre des problématiques de consommation d’énergie en phase de production et du recyclage.La coque externe est un biocomposite constitué de 14 couches de fibres de lin coulées dans une résine à base d’huile de soja et d’amidon de maïs. Quant à l’âme interne, elle est composée de feuilles de liège de 84 mm d’épaisseur à la place du polyéthylène. Le gelcoat est recouvert d’un nanoproduit qui utilise le rayonnement solaire pour dégrader par photocatalyse les particules de pollution présentes dans l’air et dans la pluie (70 % des polluants atmosphériques sont ainsi détruits et l’air est purifié dans un rayon de près de 3 mètres). L’ensemble intègre un système d’éclairage à base de LED alimenté par des panneaux solaires souples de 1 mm d’épaisseur installés sur la partie supérieure de la structure et des commandes piézoélectriques situées dans le sol et déclenchées par le poids des visiteurs.

Lauréat du  » Programme JEC Innovation Awards 2010  » dans la catégorie Environnement et recyclage, le cabinet d’architecture 3XN a conçu cette sculpture dont la coque externe est en biocomposite © JEC
Cette réalisation, conçue par CAO afin d’optimiser la consommation de matériaux et fabriquée par StageOne Freeform Composite (Grande-Bretagne), a valu à son concepteur d’être lauréat du  » Programme JEC Innovation Awards 2010  » dans la catégorie Environnement et recyclage.  » Cette sculpture nous a donné l’occasion de présenter les possibilités des matériaux écologiques et intelligents pour le bâtiment. Notre objectif était de prouver que l’architecture verte peut être dynamique et active. Au lieu de réduire au maximum l’utilisation des ressources, nous devons aujourd’hui nous concentrer sur la production et l’utilisation de l’énergie ainsi que sur un emploi intelligent des matériaux « , précise Kim Herforth Nielsen, fondateur et architecte en chef de 3XN.  Par Marc Chabreuil

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