La France bénéficie d'une expérience industrielle de plus de 40 ans dans le domaine du stockage des déchets de faible et moyenne activité à vie courte. Cette expérience a commencé en 1969 avec l'ouverture du centre de stockage de la Manche (CSM). C'est sur ce site que s'est construit le concept de stockage associé à ce type de déchets. Son exploitation s'est terminée en 1994 et, après des travaux de couverture, le CSM est entré en phase de surveillance en 2003. Le concept développé au CSM a pu être mis pleinement en place sur le centre de stockage de l'Aube (CSA) mis en service en 1992 et qui a pris sa suite. Le CSA devrait être exploité jusqu'à l'horizon 2050.
La montée en puissance des programmes de démantèlement des installations nucléaires anciennes, en particulier des réacteurs de première génération, a conduit à préciser la réglementation applicable à la gestion des déchets au sein des installations nucléaires. Cette réglementation ne retient pas le principe d'un seuil de libération pour les déchets dont la radioactivité serait sans risque sanitaire mais la mise en place d'un zonage des déchets visant à séparer les secteurs où les déchets risquent d'être contaminés ou activés et ceux où il n'y a aucun risque d'y détecter de la radioactivité. Pour répondre aux besoins de prise en charge des déchets dans ce contexte réglementaire, un nouveau centre de stockage dédié aux déchets de très faible activité (Cires) a été ouvert en 2003.
Conçus, construits et exploités par l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), ces centres de stockage permettent de prendre en charge environ 90 % du volume de déchets radioactifs produits sur le territoire français.