Article de référence | Réf : P446 v1

Conclusion
Analyses olfactométriques ou mesure des odeurs par analyse sensorielle

Auteur(s) : Anne-Marie GOURONNEC

Date de publication : 10 juin 2004

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RÉSUMÉ

Cet article traite de l'analyse olfactométrique pour les odeurs d'origine industrielle pouvant générer une gêne pour les riverains. Il présente différentes méthodes d'analyse et les grandeurs mesurées, avec les applications courantes pour chaque méthode. Une étude de cas sur des odeurs industrielles vient compléter le sujet, avec une présentation des méthodes de désodorisation adaptées.

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Auteur(s)

  • Anne-Marie GOURONNEC : Ingénieur à l’IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire)

INTRODUCTION

Les analyses olfactométriques présentées ici s’appliquent aux odeurs d’origine industrielle pouvant générer des nuisances auprès des riverains.

Les analyses olfactométriques ont pour but de mesurer différentes grandeurs distinguables selon qu’elles permettent de quantifier les odeurs, de les qualifier ou enfin de leur associer un caractère agréable ou désagréable (notion d’hédonisme). En d’autres termes, il s’agit de répondre aux questions suivantes : « y a‐t-il odeur et, si oui, en quelle quantité ? De quelle nature est-elle ? Apparaît-elle agréable ou désagréable aux populations riveraines du site émetteur ? ».

Les analyses effectuées tiennent compte de la particularité des quantités mesurées, à savoir que l’odeur et la gêne olfactive qui peut en découler sont le fruit de l’interaction de molécules chimiques avec un système olfactif : l’utilisation de nez humains pour réaliser les analyses olfactométriques permet donc de rendre compte du couplage molécules-muqueuse olfactive ainsi que du traitement des informations opéré au niveau du cerveau. Parallèlement, les mesures physico-chimiques classiques permettent de fournir la composition de l’air odorant, mais ne renseignent jamais sur « l’odeur » proprement dite.

Ajoutons que les analyses olfactométriques rendent compte de la grande sensibilité du système olfactif humain, lequel peut percevoir des signaux chimiques correspondant à des concentrations moléculaires si faibles que les analyseurs chimiques courants ne les détectent pas. Elles permettent également d’intégrer les propriétés de la muqueuse olfactive vis-à-vis des mélanges de molécules odorantes ; en effet, lorsque la muqueuse est soumise à un mélange de molécules, il peut y avoir inhibition ou exacerbation des signaux d’odeur que l’on aurait obtenus à partir des molécules prises isolément.

L’objectif du présent document est de présenter d’abord les grandeurs mesurées et les méthodes employées à cet effet, puis les applications courantes pour chacune des méthodes.

Nota :

Ce document s’inspire de ceux de Perrin et al. et Gouronnec . Il reprend également, avec l’autorisation de l’ADEME, certains éléments d’un rapport qui lui a été remis en août 2001  pour intégration dans le Guide ODEUR ADEME en cours de parution.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-p446


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3. Conclusion

L’olfactométrie, ou mesure des odeurs par analyse sensorielle, offre de nombreuses applications dans le domaine de la pollution de l’air par les odeurs d’origine industrielle. Elle permet d’étudier des effluents gazeux complexes et fournit des résultats objectifs prenant en compte les disparités de perception olfactive existant naturellement entre les individus.

Plusieurs grandeurs peuvent être mesurées, dont certaines font l’objet de textes normatifs applicables en France (voir synthèse dans le tableau 2) :

  • la concentration d’odeur (donnée par le facteur de dilution au seuil de perception mesuré conformément à la norme française NF X 43-101 entre 1986 et 2003 et à la norme européenne EN 13725 à partir de fin 2003) ;

  • l’intensité d’odeur (norme NF X 43-103) ;

  • la gêne olfactive, non normalisée en France, mais largement étudiée par Köster  et normalisée en Europe du Nord.

Ces grandeurs permettent (voir schéma récapitulatif de la figure 4) :

  • de caractériser une source par son débit d’odeur ; le cas échéant, cela est réalisé dans le cadre de contrôles réglementaires ;

  • de comparer les sources d’odeur entre elles afin de les hiérarchiser ; éventuellement, cela permet d’orienter les programmes de réduction des émissions odorantes d’un site ;

  • d’évaluer l’efficacité des procédés de désodorisation existant sur les sites industriels ou en cours de développement dans les laboratoires ;

  • d’évaluer théoriquement l’impact d’une source d’odeur sur son environnement à l’aide de calculs de dispersion atmosphérique fournissant les concentrations d’odeur au sol ou dans l’espace autour de la source ;

  • d’évaluer expérimentalement l’impact d’un site industriel émetteur...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - AMOORE (J.E.), VENSTROM (D.) -   Sensory analysis of odor qualities in terms of the stereochemical theory.  -  Journal of Food Science, 31, p. 118‐128 (1966).

  • (2) - BERGLUND (B.), BERGLUND (U.), ENGEN (T.), EKMAN (G.) -   Multidimensional analysis of twenty‐one odors.  -  Scand. J. Psychol., 14, p. 131‐137 (1973).

  • (3) - CALLEGARI (P.), ROUAULT (J.), LAFFORT (P.) -   Olfactory Quality : from descriptors profiles to similarities.  -  Chem. Senses, 22, p. 1‐8 (1996).

  • (4) - CALLEGARI (P.) -   Aspects conceptuels, expérimentaux et calculatoires de la qualité olfactive.  -  Thèse Université de Bourgogne (1998).

  • (5) - CRABOL (B.) -   La dispersion atmosphérique.  -  In : Le CLOIREC (P.). Les composés organiques volatils dans l’environnement. Tec & Doc Lavoisier, Paris, p. 87‐117 (1998).

  • (6) - DRAVNIEKS (A.), BOCK (F.C.),...

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