La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d"infirmité » .
Dans un contexte occidental où le culte du corps et l'image de soi constituent aujourd'hui un fait social, on peut aisément imaginer un glissement de la notion de santé (s'entendant absence de maladies) vers celle de bien-être.
En effet, après l'ère des aliments dits « fonctionnels » et « santé » au début des années 1980, on assiste depuis une quinzaine d'années au développement de sous-catégories, notamment des « nutraceutiques » ou « cosmetofoods » ou « nutricosmétiques » qui revendiquent des actions sur la peau, les cheveux ou les ongles, voire les dents.
Si les travaux de recherche ont tenté d'établir des bases scientifiques solides pour la démonstration des effets fonctionnels des aliments et/ou de leurs constituants chez l'homme , les données manquent encore pour asseoir les revendications cosmétiques, parfois fantaisistes, utilisées pour valoriser certains aliments.
Par ailleurs, ces aliments, pour lesquels sont revendiqués des effets cosmétiques, sont dans la grande majorité des cas des compléments alimentaires, et intègrent des cocktails de nutriments et de substances variées dont les interactions sont encore méconnues. Ainsi, au-delà de la nécessité de véracité des messages véhiculés, il faut s'interroger sur la sécurité d'emploi, sur le long terme, de ces produits.
Cet article est extrait de la revue « Annales des falsifications, de l'expertise chimique et toxicologique » (n 977) éditée par la SECF (Société des experts chimistes de France).