Dans une société où le consommateur est de plus en plus exigeant sur les produits qu'il consomme, dans un contexte où la circulation des informations est de plus en plus rapide alors que les organismes réglementaires se veulent de plus en plus exigeants sur la qualité et l'innocuité des produits de grande consommation, les professionnels doivent incontestablement adapter leurs pratiques.
Dans ce contexte, il est aujourd'hui essentiel de savoir doser un grand nombre des principes actifs et de substances réglementées contenues dans les produits cosmétiques. Ce dosage est nécessaire à la fois pour contrôler la qualité des matières premières et produits finis, mais également pour en vérifier la conformité.
Par exemple, le dosage des conservateurs, dont les concentrations d'utilisation sont strictement réglementées, ou encore la détection de phtalates, sujets à controverses, font partie de ces composés qu'il faut savoir extraire des produits cosmétiques et analyser de manière qualitative ou quantitative. Le dosage de certains actifs très instables, tels la vitamine C ou le rétinol constituent des exemples intéressants.
Néanmoins, la multitude de produits cosmétiques présents sur le marché et leur complexité ne rendent pas la tâche aisée. En effet, la mise sur le marché en continu de nouvelles matières premières et donc de nouveaux actifs oblige le développement et la validation constante de méthodes analytiques adaptées.
De plus, la complexité des matrices cosmétiques ne permet pas une analyse simple. En effet, suivant la nature du ou des actifs, la composition du produit fini et la méthode analytique choisie, une préparation d'échantillon plus ou moins simple doit être envisagée. Ensuite, les concentrations en actifs souvent faibles et les effets matriciels fréquents ne font qu'accroître les difficultés de dosage.
Il apparaît donc important d'établir un état des lieux des exigences réglementaires en matière de dosage, mais aussi de présenter les principales méthodes d'analyse mises en œuvre avec ces échantillons ainsi que les développements les plus récents.
Comme il est d'usage dans la profession, les concentrations précisées dans le texte sont, sauf indication contraire, des concentrations massiques.