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Décryptage

Biotech santé : 340 millions pour une filière solide

Posté le par Sophie Hoguin dans Entreprises et marchés

A l'occasion des premières journées nationales de l'innovation en santé, qui se sont tenues à Paris ce week-end, la ministre de la santé a annoncé une dotation de 340 M€ pour le fonds d'investissement des start-up en biotech. Une mesure parmi d'autres pour fortifier cette filière.

Le FABS (Fonds accélération biotech santé), lancé en octobre dernier, et qui devait être doté de 100 M€ voit son montant rehaussé à 340 M€. Une annonce favorablement accueillie par les acteurs du secteur tel que France Biotech qui, à l’automne, avait trouvé le montant insuffisant. Une décision qui s’inscrit aussi dans une volonté forte de soutenir l’innovation du secteur sous toutes ses formes souligne par ailleurs la ministre précisant que « la loi de financement de la sécurité sociale pour 2016 consacre près de 6 milliards d’euros aux différentes étapes de l’innovation ».

Maintenir l’innovation santé en France

Ce fonds s’accompagne de la promesse d’autres mesures évoquées par Marisol Touraine, la ministre de la santé, qui vise à : « solvabiliser l’innovation, lui garantir une diffusion rapide et massive, et donner un temps d’avance aux entreprises ». Derrière cet objectif de structurer et stabiliser la filière, on devine un autre enjeu de taille non évoqué par la ministre : éviter la fuite des idées et des entrepreneurs outre-Atlantique où la levée de fonds est tellement plus facile.

Organiser et structurer la filière

Professionnels de la santé numérique, start-up de biotech, État et collectivités, la médecine est un secteur extrêmement complexe où les acteurs sont multiples. Pour réussir et mutualiser les forces de chacun, le gouvernement est en train d’élaborer un plan « Médecine du futur » dans lequel il est prévu un soutien à des fonds d’entrepreneurs spécialisés et la création de clusters thématiques. Pour superviser ces différentes mesures au niveau exécutif, le Pr. Jean-Yves Fagon, actuel vice-président du CEPS (Comté économique des produits de santé), vient d’être nommé délégué ministériel à l’innovation en santé.

Faciliter la création et le développement des entreprises

La ministre a par ailleurs affirmé que d’autres dispositions seraient prises pour simplifier les procédures administratives et d’autorisation – sans pour autant affaiblir le cadre réglementaire lié à la sécurité. Il s’agira de dispositifs dans la même veine que ceux qui ont déjà été mis en place ces dernières années : suppression des redondances administratives, accès aux patients plus rapide par des dispositifs d’autorisation temporaire ou encore ouverture des données (Open Data) de l’assurance-maladie.

Le gouvernement veut s’appuyer sur l’Europe

Évidemment, le marché des biotech est tendu et la compétition féroce. Aussi, le gouvernement veut mobiliser l’Union européenne pour soutenir les entreprises d’innovation en santé. Rendez-vous est donc pris à Lyon en avril pour une conférence européenne sur les sujets du retour sur investissement des traitements innovants en santé et leur diffusion auprès des patients pour un coût acceptable pour les collectivités.

Par Sophie Hoguin

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Posté le par Sophie Hoguin


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