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Décryptage

La mobilité 2.0 émerge en France !

Posté le par Matthieu Combe dans Informatique et Numérique

Les voitures n’échappent pas à l’internet des objets. A l'occasion de la conférence nationale « Mobilité 2.0 une stratégie pour les transports intelligents », Frédéric Cuvillier, Ministre chargé des Transports a défendu son ambition de faire émerger rapidement des systèmes de transport intelligents coopératifs sur nos routes et le véhicule connecté de demain.

Suite au projet SCORE@F qui a démontré la faisabilité des systèmes de transport intelligents coopératifs à faible échelle en 2013, la France lancera en 2014 une grande expérimentation dans le cadre de l’appel à projets européen SCOOP@F. Plus de 3 000 véhicules communicants seront déployés sur 2 000 km de routes connectées.

L’expérimentation se déroulera sur 5 sites pilotes : les voies rapides d’Ile-de-France, les routes bretonnes, l’autoroute Paris-Strasbourg, la rocade bordelaise et quelques routes départementales en Isère. Ce projet mobilisera environ 20 millions d’euros, notamment autour de partenaires publics et de constructeurs automobiles.

Les constructeurs et les gestionnaires d’infrastructures y expérimenteront la collecte d’informations pour la gestion dynamique du trafic et les alertes liées aux accidents et aux chantiers. Si l’expérimentation s’avère concluante, un déploiement national pourrait voir le jour dès 2017.

Des systèmes de transport intelligents coopératifs ?

Les systèmes de transport intelligents coopératifs sont des systèmes de communication locaux sans fils permettant des échanges d’informations en temps réel entre véhicules ou entre véhicules et infrastructures routières. Ils préfigurent la mobilité de demain en améliorant la sécurité routière, la gestion du trafic routier, le confort et en favorisant l’éco-conduite.

Les véhicules communiqueront localement avec d’autres véhicules via frd récepteurs embarqués dans les véhicules et avec des serveurs centraux, via des bornes Wi-Fi installées sur le bord de la route, en Wifi 802.11p. La 3G permettra d’assurer la continuité de la connexion Internet. Les informations telles que la position GPS, la vitesse et la direction seront envoyées par chaque véhicule en temps réel. Toutes ces données permettront aux véhicules de percevoir avant leur conducteur ce qui se passe dans leur environnement proche.

La communication entre véhicules permettra d’éviter des collisions entre véhicules lorsque, par exemple, des voitures sont arrêtées après un virage, lorsqu’une voiture grille un feu rouge ou lorsqu’un objet est signalé sur la chaussée. Les infrastructures communiqueront aux véhicules des informations sur les conditions de circulation, la présence d’objets sur la chaussée ou d’un véhicule à contre-sens, la vitesse autorisée, les chantiers en cours, les accidents, etc. Cela révolutionnera l’information sur autoroute qui est pour le moment, assurée par Autoroute-FM et par des panneaux d’informations espacés d’au moins 30 kilomètres, qui ne délivrent qu’un message à la fois.

Les informations seront délivrées aux automobilistes via une tablette connectée fixée sur le tableau de bord. Les bornes Wifi placées sur les infrastructures, d’une portée de 1,5 km de rayon, équiperont en priorité les échangeurs, les carrefours et les points d’intérêt, comme les stations services, pour fournir des informations aux points stratégiques.

Des voitures informées en permanence

La portée de ce Wifi entre véhicules est d’environ 700 mètres : les messages sont transmis de véhicules en véhicules et triés automatiquement pour ne délivrer que les messages pertinents aux conducteurs. Les informations sont échangées entre véhicules, sans action du conducteur et notifiées aux conducteurs grâce à la diffusion de messages ou d’alertes. L’ensemble de ces messages peut également être collectée par des unités situées en bord de route et remontées vers un centre de gestion du trafic routier. Dans ce cas, des consignes appropriées peuvent être transmises à l’ensemble des conducteurs grâce aux bornes situées en bord de route.

Par ce test grandeur nature, la France espère rattraper son retard par rapport à  l’Allemagne et aux Etats-Unis. Notamment, aux Etats-Unis, dans le Michigan, la ville d’Ann Harbour a déjà mené un test sur 3 000 véhicules connectés pendant 18 mois et le Département des Transports américain a approuvé les technologies de communication entre véhicules. Les allemands avaient pris de l’avance avec le projet SIM Td (120 véhicules testés pendant plusieurs mois à Francfort) et vont prochainement lancer leur projet de corridor connecté reliant l’Allemagne, les Pays-Bas et l’Autriche.

Par Matthieu Combe, journaliste scientifique

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