L’accès à l’énergie électrique est un vecteur important du développement économique d’un pays. Bien que la situation dans le monde s’améliore au fil des années, il existe encore des zones, notamment en Afrique, où la population ne dispose pas de l’énergie électrique. Dans d’autres pays la distribution de l’énergie électrique est intermittente au cours de la journée ou même de l’année.
Historiquement, l’énergie électrique était produite localement à proximité du lieu de consommation, au fil du temps les petits producteurs ont mutualisé leur production en créant de petits réseaux pour pallier, d’une part, à la défaillance d’un outil de production et, d’autre part, pour optimiser la puissance installée de l’ensemble des machines de production implantées sur une zone géographique. Cela a permis aussi d’alimenter d’autres utilisateurs n’ayant pas de moyen de production. Au cours du temps le réseau s’est étendu pour atteindre le réseau d’aujourd’hui.
En France, l’évolution du système électrique a permis l’électrification du territoire français avec un niveau de qualité globalement adapté aux besoins des utilisateurs.
D’après les archives d’Électricité de France (EDF), en 1918, seulement 58 % de la population avait accès à l’énergie électrique. En 1929, ce chiffre est passé à 83 % pour atteindre 90 % en 1937. La fin de l’électrification du territoire français remonte à 1956.
Les pourcentages indiqués ci-dessus montrent le décalage entre les décisions d’évolution des réseaux électriques et la concrétisation de ces décisions sur le terrain.
Avertissement : dans ce traité à visée internationale, l’auteur n’utilise volontairement pas les termes désignant les tensions dans la norme française NFC 18-510. Pour un électricien français, il faudrait traduire ces termes comme suit :
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BT : BT tension 50 V < U ≤ 1000 V
MT : HTA tension 1000 V < U ≤ 50 kV
postes MT/BT : postes HTA/BT
HT et THT : HTB partitionnée en HTB1 : 63 et 90 kV ; HTB2 : 150 et 225 kV ; HTB3 : 400 kV