Toute installation industrielle exploitée ou détenue par une personne physique ou morale, publique ou privée, peut présenter des dangers pour l’environnement (l'eau, l'air, la faune, la flore…), ou pour la santé ou la sécurité des riverains.
Différentes contraintes réglementaires peuvent lui être applicables en la matière ; elles sont définies dans le code de l'environnement (Livre V de la partie législative et Livre V – Titre 1 de la partie réglementaire).
Ainsi, la nomenclature des installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE) liste l'ensemble des activités et installations potentiellement sources de nuisances environnementales. Pour chacune d'elles, plusieurs régimes sont définis en fonction de l'importance des activités et des incidences supposées.
Le premier de ces régimes est celui de la déclaration préfectorale (déclaration D ou avec contrôle périodique DC). C'est celui qui présente a priori le moins de risque pour les intérêts mentionnés ci-avant, comparativement aux régimes supérieurs de l'enregistrement ou de l'autorisation préfectorale.
Le présent article a pour objectif de présenter les contraintes réglementaires associées à ce régime. Il détaillera les règles de classement d'une installation dans la nomenclature des ICPE, les modalités de mise en service d'une installation soumise à déclaration, ainsi que les règles de fonctionnement et de mise à l'arrêt.
Il présentera également les particularités associées au régime de déclaration avec contrôle périodique créé récemment par le législateur et qui introduit de nouvelles contraintes pour certaines activités sources de nuisances plus importantes, notamment en termes de fonctionnement et de contrôle de fonctionnement.