Lorsqu'on cherche la place qu'occupe la gestion des crises dans les organigrammes ou documents produits par les principaux organismes qui en ont la charge (entreprises, services de l'État ou autres centres de formation), on la trouve traitée dans les départements de maîtrise des risques. Pourtant... cette proximité n'est pas évidente.
Après un survol rapide de l'état de l'art en la matière et l'énumération de quelques constantes qui permettent de caractériser ces crises (y compris le choix de traiter des crises graves post-accidentelles), je proposerai une représentation des types de problèmes qu'elles génèrent. En effet, j'aime à dire qu'elles exigent d'être :
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affrontées sans faux-fuyant ;
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régulées par des décisions d'actions prises en contrôle continu ;
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dépassées, à chaud, par des anticipations partielles, fréquemment renouvelées et partagées, et à distance, par les enseignements qui en sont tirés.
J'exposerai ensuite l'organisation qui existe en arrière-plan, en termes de principes, de lois et d'acteurs qui sont chargés ou qui se chargent de la riposte, sans oublier les besoins en communication qui accompagnent ces organisations de crise.
J'aborderai également des problèmes plus spécifiques, tels que les réactions « handicapantes » repérées au cours d'études que j'ai réalisées, ainsi que ce grave problème de la formation à l'efficacité dans des situations déstructurées, avec des partenaires « obligés » ; là où modélisations, simulations et retours d'expérience prennent toute leur importance.
J'aimerais terminer par quelques réflexions concernant le soutien psychologique aux impliqués et l'intervention de la justice.