Le transport aérien de marchandises croît plus rapidement que les échanges mondiaux depuis cinquante ans : sa part de marché augmente régulièrement. Les progrès de la technologie aéronautique, l’action commerciale des transporteurs et l’évolution des méthodes de gestion des flux physiques sont les principaux moteurs de croissance d’un mode de transport qui représente environ 1 % en poids mais 25 % en valeur du commerce mondial international.
Le fret aérien est également une activité minoritaire au sein des compagnies aériennes ; le transport des passagers produit environ 85 % des recettes, mais la dispersion autour de cette moyenne est considérable.
Le trait économique fondamental du fret aérien est un caractère paradoxal que l’on peut ainsi exprimer : comment un prix de transport plus élevé peut-il se transformer en un coût de distribution plus avantageux pour certaines catégories de produits et dans certaines circonstances ?
Après avoir consacré la première partie de ce dossier à résoudre cette apparente énigme, on passera successivement en revue les moyens mis en œuvre (capacités, unités de chargement, installations au sol, systèmes informatiques), les acteurs du fret aérien (clients, compagnies aériennes, agents de fret et aéroports), et sa commercialisation (segmentation de l’offre, pricing, revenue management – optimisation de la recette –, documents de transport), la place de l’e-commerce et de l’e-business. On terminera par l’examen de trois problèmes majeurs dont dépend pour partie l’avenir de ce mode de transport :
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l’environnement ;
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la sûreté ;
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les alliances.
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