L’argent est un métal à la fois précieux et industriel (photographie, électronique, soudure...). Ses principales propriétés sont ses conductivités électronique et thermique élevées et son pouvoir réflecteur.
La production minière d’argent couvre plus des 2/3 de la demande. Les cours de l’argent suivent toujours ceux de l’or et subissent, comme pour ce dernier, des phases spéculatives.
Dans la nature, l’argent est associé, souvent sous forme élémentaire, à l’or, au cuivre, au plomb et au zinc. Il existe aussi des sulfures et des sulfosels d’argent. Lorsque l’argent est associé à l’or, la méthode métallurgique d’extraction universellement mise en œuvre est l’hydrométallurgie basée sur la solubilisation par le cyanure, suivie de l’adsorption sur charbon actif ou de la cémentation (précipitation) par de la poudre de zinc. Lorsque l’argent est associé aux sulfures, il est récupéré lors du traitement des concentrés de ces sulfures (pyrométallurgie pour les concentrés de plomb, pyro-hydrométallurgie pour ceux du cuivre, hydrométallurgie pour ceux du zinc). Le fondeur applique des bonifications pour la teneur en argent de ces concentrés de métaux de base, mais l’affineur ne paye que 93 à 99 % de l’argent contenu. Les coûts de production peuvent varier du simple au triple suivant les exploitations et les pays. Les grandes sociétés productrices sont situées en Australie, au Canada, au Chili, aux États-Unis, au Mexique et au Pérou.
La récupération de l’argent à partir des déchets solides ou liquides est toujours complexe et doit être adaptée à chaque secteur d’activité. Le taux de recyclage de l’argent est de 20 % en moyenne.
Les principales sources de pollution par l’argent sont l’industrie photographique, la miroiterie et la galvanoplastie.