Les hygromètres ont eu, pendant de nombreuses années, la réputation d’être imprécis, peu fidèles et peu pratiques lors de leur utilisation. En outre, la faible diversité des hygromètres entraînait souvent le recours à des abaques ou à des formules complexes pour déterminer les paramètres à contrôler à partir des valeurs mesurées, ce qui rebutait la plupart des utilisateurs.
Les nombreux progrès réalisés dans le domaine de la fabrication, de la vérification et de l’étalonnage des hygromètres ont permis de réhabiliter la mesure de l’humidité en milieu industriel. Cela est dû principalement :
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à l’évolution de l’électronique qui a permis d’améliorer les modèles existants de façon à les rendre plus compacts, automatiques, portables, avec la possibilité de traiter le signal de mesure et donc d’obtenir un résultat directement utilisable sans calcul ;
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au développement de nouveaux modèles mesurant l’humidité relative tels les hygromètres à variation d’impédance (capacitif, résistif), de faible encombrement, d’utilisation simple et d’un prix abordable ;
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à la mise en place de procédures Qualité en milieu industriel, nécessitant la vérification et l’étalonnage de nombreux hygromètres de transfert et la mise en œuvre de méthodes de vérifications telles les solutions salines ou les générateurs de gaz humide ;
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à la mise en place d’une chaîne métrologie Hygrométrie par le BNM (Bureau National de Métrologie) pour l’étalonnage des hygromètres : le laboratoire de référence de cette chaîne est le CETIAT-Villeurbanne accrédité par le COFRAC (Comité français d’accréditation) depuis janvier 1980.
Les paramètres hygrométriques ont fait l’objet d’un premier article Paramètres hygrométriques.
Cet article Hygromètres- Guide de choix – Étalonnage – Utilisation a pour objet de décrire les principaux instruments utilisés pour mesurer l’humidité dans les applications suivantes :
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conditionnement d’air et climatisation ;
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régulation et caractérisation des enceintes climatiques, locaux climatisés, séchoirs, etc. ;
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détection des traces de vapeur d’eau (microélectronique, énergie nucléaire, métallurgie, traitement thermique, électricité haute tension, fibres optiques) ;
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météorologie ;
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essais, contrôles et mesures.