Surveillance de la qualité de l'air au moyen de biostations
Biosurveillance végétale de la pollution de l'air et de l'eau

8.1 Situation actuelle

Les biostations sont généralement constituées par 1 ou plusieurs végétaux modèles (figure 7). L'emploi de certains d'entre eux est aujourd'hui normalisé (les cultures de ray-grass pour les éléments inorganiques ou de chou frisé pour les éléments organiques). Grâce à l'utilisation de ces végétaux modèles, les biostations nous donnent, en plus, des informations sur la qualité de l'air et, pour la première fois, des renseignements sur la contamination des chaînes alimentaires menant à l'homme ou aux animaux, c'est-à-dire sur les risques sanitaires liés à la présence de ces polluants.

Sur le terrain, plusieurs biostations constituées de différentes cultures (sur une tablette ou directement sur le sol) sont installées autour des sites à étudier. Les polluants suivants sont en particulier surveillés : métaux lourds, NO₂, HAP, dioxines, BTX, pesticides.

L'analyse des polluants accumulés dans les végétaux permet :

• de connaître les niveaux relatifs et la localisation des retombées atmosphériques ;

• de cartographier les différentes zones touchées ;

• surtout de suivre les dépassements ou non, par ces polluants, des seuils sanitaires réglementaires applicables aux hommes comme aux animaux (lorsqu'ils existent).

8.2 Développements en cours

Les développements en cours concernent l'implantation sur ces biostations d'un plus grand nombre de végétaux spécifiques indicateurs d'exposition pouvant servir dans le cadre d'études de risques. Les végétaux indiqués dans le tableau 2 sont alors envisagés.

Il faut signaler que, pour être pleinement opérationnel, ces végétaux en cours d'étude doivent présenter les propriétés suivantes.

• Avoir des perturbations physiologiques caractéristiques, c'est-à-dire qu'il faut connaître dans ces végétaux le paramètre physiologique à surveiller (et plus vraisemblablement les paramètres) dont les modifications (la réponse)...