La première découverte des hydrates de gaz date du début du XIXe siècle, lorsqu’en mélangeant de l’eau et du chlore, le physicien et chimiste Humphrey Davy décrit un composé solide au-dessus de 0 °C. Ces travaux seront ensuite poursuivis par Michael Faraday. L’intérêt porté à ces composés entre alors dans le cadre de la recherche fondamentale portant sur l’identification de leur composition.
Dans les années 1930, pendant l’essor de l’industrie pétrolière et gazière aux États-Unis, les hydrates de méthane sont détectés comme pouvant obstruer les gazoducs. Les recherches se tournent alors vers l’étude de la formation des hydrates et les moyens de les éviter dans les pipelines. Depuis quelques années, les hydrates de méthane, notamment ceux présents dans le sous-sol, font de nouveaux l’objet d’importantes études dans des domaines très divers.
– Le rôle de ces hydrates de méthane dans les cycles climatiques. Lors des glaciations, du méthane est stocké sous forme d’hydrates de méthane qui peut être relâché dans l’atmosphère lors des périodes interglaciaires. Ces études portent tout à la fois sur le réchauffement climatique actuel mais aussi sur l’estimation de la quantité de méthane stocké dans ces hydrates au cours des temps géologiques.
– L’importance des hydrates de méthane comme facteur de déstabilisation des pentes sédimentaires. L’industrie pétrolière et gazière s’intéresse à des zones de plus en plus profondes nécessitant des installations de production et de transport sur le fond de l’eau. La présence massive d’hydrates doit être détectée et analysée en termes de risque géotechnique.
– Depuis la mise en évidence de ces hydrates dans les sédiments dès le début des années 1970, ils ont toujours intéressé les explorateurs et les producteurs de gaz naturel, en raison du volume considérable de méthane qu’ils représentent, même si les techniques de production actuelles sont complexes et coûteuses.