De tout temps, la lutte contre les incendies a été une préoccupation majeure de nos sociétés. Et malheureusement, elle le reste, les médias nous rappelant de façon récurrente l’actualité de cette problématique.
Le XX e siècle a vu se développer l’étude du comportement au feu des matériaux, avec en particulier l’apparition, dans sa seconde moitié, de nouveaux outils permettant la quantification de l’énergie libérée par un objet en feu.
Il y a eu tout d’abord la prise de conscience que le débit calorifique est un, si ce n’est le, paramètre essentiel régissant le développement de l’incendie. La connaissance de ce paramètre permet de mieux appréhender les différents aspects du risque incendie. Pour mesurer ce débit calorifique, la technique qui s’est imposée est la calorimétrie par consommation d’oxygène.
Il s’agit de calorimétrie indirecte : elle consiste en la mesure de la consommation d’oxygène lors de la combustion, et ensuite par calcul, à l’évaluation de la quantité d’énergie libérée. En effet, il a été mis en évidence que l’énergie libérée lors de la combustion est proportionnelle à la quantité d’oxygène consommée, le facteur de proportionnalité étant quasi constant. Cette découverte a favorisé l’élaboration de nouveaux outils appelés calorimètres par consommation d’oxygène.
Cet article décrit la technique utilisée, présente brièvement quelques appareils afin d’illustrer la grande variété de configurations possibles. Et pour terminer, il énumère les différents usages de ces calorimètres.
Sigles
ASTM : American Society for Testing and Materials
FIPEC : Fire Performance of Electrical Cable (performance « feu » de cables électriques)
ICAL : Intermediate Scale Calorimeter (calorimètre d’échelle intermédiaire)
ISO : International Standard Organisation
NIST : National Institute of Standards and Technology
RCT : Room Corner Test (essai dans le coin d’une pièce)
RPC : Règlement Produits de Construction
SBI : Single Burning Item (objet isolé en feu)