Terminaux mobiles et prémisses industrielles pour la réalité augmentée embarquée
L'arrivée du smartphone et des tablettes a vu l'apparition des plates-formes mobiles suréquipées en capteurs, ouvertes au développement des applications en tout genre, ludiques, éducatives, sociales, pour énumérer seulement les catégories les plus répandues. Dans une première phase, cette révolution applicative a été portée et l'est encore, par le transfert du contenu web et des services informatiques existants vers les terminaux mobiles et connectés. La nouvelle phase, qui s'affirme aujourd'hui, est caractérisée par le développement des applications à caractère complètement nouveau et très innovant, exploitant la richesse algorithmique que l'informatique scientifique (computer science) et l'informatique embarquée (computer engineering) avaient produite depuis une vingtaine d'années. Les applications de réalité augmentée RA embarquées sur smartphone font partie de cette nouvelle vague.
L'avènement du véhicule automatique et robotisé a vu se développer la localisation, le contrôle et la perception 3D de l'environnement extérieur. Beaucoup d'industriels et d'équipementiers de l'automobile ont évolué vers des nouveaux champs applicatifs pour le développement des systèmes d'aide à la conduite ADAS (Advanced Driving Assistance Systems) soit en collaboration avec des laboratoires publics (INRIA, Mines de Paris, IFSTTAR), soit par des collaborations avec des start-up et des PME spécialisées dans le développement des algorithmes (MobilEye).
L'industrie des semi-conducteurs est aujourd'hui en pleine mutation. Traditionnellement axée sur la production de puces et cartes électroniques et elle a évolué vers une intégration conjointe des capteurs des signaux et des images formant ainsi des systèmes embarqués complexes. La prochaine transformation de cette industrie semblerait viser l'intégration des algorithmes de traitement de l'information et leur prise en compte, dès la phase de conception, permettant ainsi aux développeurs des applications embarquées de mieux choisir l'architecture matérielle et les capteurs adaptés.
La perception artificielle de l'environnement étant déjà mûre, se pose aujourd'hui la question du rendu précis des informations de la perception embarquée dans le véhicule, vers le conducteur ainsi que sa fusion avec la vision humaine. Cela constitue un des défis technologiques majeurs de l'avenir de cette industrie.