Dans un premier temps, il convient de distinguer les consommations énergétiques :
- par source, que ce soit électricité, gaz, carburant (gazole, essence…), fioul, charbon, etc. ;
- pour un espace identifié, soit à l’échelle d’un site industriel ou d’une commune (avec les consommations de chaque bâtiment, tels que bureaux, immeubles résidentiels, usines, mairie…), à l’échelle d’un bâtiment (consommation de chaque pièce), ou encore à l’échelle d’une pièce ou d’un atelier (consommation de chaque équipement avec les outils de production, les ordinateurs, la chaudière…) ;
- par usage, l’énergie pouvant être exploitée pour différents usages, tels que chauffage, eau chaude sanitaire, traitement de l’eau, refroidissement, éclairage, ventilation, utilités industrielles telles que l’air comprimé, la production de chaleur ou frigorifique, les procédés électriques.
Dans un deuxième temps, il convient de mettre en place les instruments de mesure. Tout commence par une collecte optimale et exhaustive des data. Chaque poste correspondant aux « usages énergétiques significatifs » doit être équipé d’une instrumentation (compteur, capteur, débitmètre…), dans le but d’enregistrer et transmettre les données de consommation à un outil de management énergétique, en temps réel. On parle de plan de comptage.
Enfin, il est recommandé de recourir à un logiciel de gestion énergétique : connecté aux compteurs et à des sources de facteurs influents, le logiciel centralise et stocke automatiquement toutes les informations. Il garantit ainsi un suivi énergétique de l’usine, des bâtiments en continu, et regroupe les données selon une architecture convenue avec l’exploitant.
L’analyse des données de consommation constitue la phase finale de cette démarche. Les objectifs de cette analyse sont :
- d’identifier, à partir des données temporelles (pas de 10 min, pas horaire) de consommation, les talons et les pics de consommation, pour comprendre le profil de fonctionnement des installations et permettre une réduction raisonnable de ces consommations en ajustant l’organisation de la production dans le cas d’ateliers, ou l’usage des bâtiments ;
- d’évaluer, à partir de données moyennées (jour, semaine, mois), les valeurs des indicateurs de performance énergétique (IPE) afin de construire les corrélations avec les facteurs d’influence (données météo, production…), pour alerter en cas de dérive et mettre en place des actions correctives.
