Assurer une meilleure isolation du bâtiment industriel

Diagnostic thermique

Parmi les deux principaux types d’isolation, à savoir l’isolation acoustique et l’isolation thermique, nous allons privilégier tout au long de cette étude la rénovation de l’isolation thermique d’un ancien bâtiment industriel et également l’isolation efficace d’un nouveau bâtiment. L’isolation phonique sera partiellement abordée lors du traitement des planchers et des plafonds des différents édifices du site.

Avant d’entamer les travaux d’isolation du bâtiment industriel, il faut nécessairement commencer par faire l’état des lieux qui consiste à réaliser un diagnostic thermique du ou des bâtiments. Ce diagnostic a pour objectifs :

• de rechercher les failles au niveau des toitures, des murs, des fenêtres, des appareils de chauffage et de ventilation qui occasionnent du gaspillage de l’énergie ;
• de déceler les zones moisies, les fuites et les ponts thermiques ;
• d’identifier les isolants et les matériaux utilisés pour les constructions ainsi que l’état de surface des parois à rénover ;
• d’examiner l’orientation du ou des bâtiments sur le site ;
• d’évaluer les apports calorifiques internes produits par les occupants.

Différents outils existent pour atteindre ces objectifs. Il s’agit par exemple de la caméra thermique. Elle permet de réaliser les tests d’étanchéité, de mesurer les ponts thermiques et de détecter les défauts d’isolation ainsi que l’humidité due à la condensation. Les professionnels peuvent utiliser aussi le thermomètre infrarouge. Cet appareil permet de relever les températures des parois et de détecter les anomalies thermiques du bâtiment de l’intérieur comme de l’extérieur, moyennant des précautions d’usage. Le vitromètre est un outil et non des moindres qui permet de mesurer l’épaisseur des vitrages.

Ce diagnostic thermique se réalise sur le terrain. En confiant cette tâche à un professionnel, ce dernier doit remettre à son client un rapport sur les défauts majeurs détectés, le tout accompagné d’une recommandation des travaux à réaliser. Le coût des travaux et les isolants conseillés doivent également figurer dans ce rapport.

Optimisation des déperditions

Pour limiter les déperditions décelées grâce au diagnostic thermique, il faut connaître la part imputable à chacune des sources incriminées. Toutefois, il ne s’agit pas ici de se lancer dans des calculs complexes, mais de connaître l’ordre de grandeur des déperditions par zone.

Selon une étude de l’ADEME réalisée sur un bâtiment mal isolé, les pertes thermiques se répartissent en pourcentage de la manière suivante :

• toiture : 25 à 30 % ;
• murs : 20 à 25 % ;
• air renouvelé : 20 à 25 % ;
• fenêtres et portes : 10 à 15 % ;
• planchers bas : 7 à 10 % ;
• ponts thermiques : 5 à 10 %.

Ces valeurs, qu’il faudra affiner selon besoin, sont à prendre en compte lors de la hiérarchisation des travaux d’isolation à sélectionner.

Part des déperditions thermiques par source